Desdeux cĂŽtĂ©s du dĂ©troit, plusieurs milliers de personnes (forces de l’ordre, soignants, bĂ©nĂ©voles) sont mobilisĂ©es pour assister les voyageurs sur les routes et dans les ports. Le Maroc

Premier port Ă  conteneurs dans le bassin mĂ©diterranĂ©en, Tanger Med laisse AlgĂ©siras et Valence loin derriĂšre. En 2020, la plateforme marocaine situĂ©e sur le DĂ©troit de Gibraltar a traitĂ© 5,7 millions de conteneurs EVP, en progression de 19%. Le tonnage lui s’établit Ă  81 millions de tonnes, en progression de 23% par rapport Ă  2019, selon un communiquĂ© de l’autoritĂ© portuaire de Tanger Med TMPA. S’agissant du trafic du vrac liquide, il a connu une croissance de 26% par rapport Ă  l’annĂ©e 2019 et a enregistrĂ© un trafic total de tonnes d’hydrocarbures traitĂ©es. Cette croissance est principalement due Ă  l’activitĂ© de bunkering soutage au profit des navires transitant par le DĂ©troit de Gibraltar, qui a gĂ©nĂ©rĂ© un trafic de prĂšs de 1,6 millions de tonnes. Quant au trafic du vrac solide, il a enregistrĂ© un total de tonnes traitĂ©s, en croissance de 18% par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre, et ce principalement grĂące au trafic de bobines d’acier, de pales d’éoliennes et de cĂ©rĂ©ales. En termes de trafic des camions de transport international routier TIR, malgrĂ© le ralentissement de l’activitĂ© de plusieurs unitĂ©s industrielles, le port Tanger Med a clĂŽturĂ© l’annĂ©e avec un trafic semblable Ă  2019, soit camions TIR traitĂ©s principalement dans le secteur agro-alimentaire, a fait savoir le communiquĂ©. Par ailleurs, relĂšve l’autoritĂ© portuaire en charge de Tanger Med, vĂ©hicules neufs ont Ă©tĂ© manutentionnĂ©s sur les deux terminaux Ă  vĂ©hicules en 2020, en baisse de 28% par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre. Également en retrait, le nombre de personnes ayant transitĂ© parce port, en chute de 75% Ă  passagers. Du cĂŽtĂ© du trafic maritime, un total de navires ont accostĂ© au port Tanger Med durant l’annĂ©e 2020, en baisse de 32% par rapport Ă  2019, Ă  cause de la forte diminution des escales maritimes des navires passagers et rouliers. Selon les statistiques, navires de commerce ont fait escale Ă  Tanger Med en 2020, en croissance de 10% comparĂ© Ă  2019, tandis que 916 navires mĂ©ga ships +290 m ont accostĂ© Ă  Tanger Med, en hausse de 14% par rapport Ă  2019. Ainsi, malgrĂ© un contexte sanitaire exceptionnel, Tanger Med poursuit sa progression avec bientĂŽt 60% du tonnage shiftĂ© dans les ports marocains.

Parailleurs, 470 migrants clandestins ont été secourus dans le détroit de Gibraltar qui sépare le Maroc de l'Espagne, portant à prÚs de

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Unechose est sĂ»re, le projet reste d’actualitĂ©, d’autant que les deux pays ont exprimĂ© leur volontĂ© de travailler ensemble pour son dĂ©veloppement en mettant sur pied un comitĂ© mixte hispano-marocain et deux sociĂ©tĂ©s d’études : la SociĂ©tĂ© espagnole pour les communications fixes Ă  travers le dĂ©troit de Gibraltar (SECEGSA) en Espagne, et la SociĂ©tĂ© nationale

Voici toutes les solution Port marocain dans le dĂ©troit de Gibraltar. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les rĂ©ponses pour ce jeu ci-dessous. La derniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă  partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă  un puzzle Port marocain dans le dĂ©troit de Gibraltar. Port marocain dans le dĂ©troit de Gibraltar La solution Ă  ce niveau tanger Revenir Ă  la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues
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Lesliaisons maritimes reliant le port d'Algésiras (sud de l'Espagne) et ceux de Sebta et de Tanger Med restaient jeudi matin suspendues à cause des []
DĂ©troit de Gibraltar Andalousie, Tanger-TĂ©touan-Al Hoceima Description du dĂ©troit Le dĂ©troit de Gibraltar est Ă  la fois l’espace de jonction entre l’ocĂ©an Atlantique et la mer MĂ©diterranĂ©e et entre deux continents, l’Europe et l’Afrique, sĂ©parĂ©s au point le plus proche de 14,4 kilomĂštres. Cette situation gĂ©ographique lui confĂšre le statut d’enclave stratĂ©gique intercontinentale, un point de passage obligĂ© sur la route nord-sud pour atteindre les cĂŽtes et est-ouest pour le trafic maritime. Depuis la rĂ©gion de l’Andalousie, le point de vue sur le littoral marocain et les caractĂ©ristiques des montagnes qui s’étendent jusqu’à la mer façonnent un paysage dans lequel la mer et l’orographie montagneuse permettent la contemplation des deux rives. ÉcosystĂšme Lieu d’une richesse naturelle extraordinaire, la RĂ©serve de biosphĂšre intercontinentale de la MĂ©diterranĂ©e s’étend de chaque cĂŽtĂ© du dĂ©troit sur plus de 900 000 hectares rĂ©partis sur les deux rives comportant un grand nombre d’espaces protĂ©gĂ©s au Maroc comme en Espagne. Concernant le milieu marin, l’Estrecho Oriental DĂ©troit oriental est un Site d’intĂ©rĂȘt communautaire dĂ©clarĂ© en 2012 Zone SpĂ©ciale de Conservation du rĂ©seau des sites Natura 2000 pour la rĂ©gion biogĂ©ographique mĂ©diterranĂ©enne. Le dĂ©troit de Gibraltar est l’unique connexion naturelle existante entre la mer MĂ©diterranĂ©e et l’ocĂ©an Atlantique. Le fond marin de la zone du dĂ©troit dispose d’une grande richesse naturelle avec ses vastes prairies d’algues, signe de la qualitĂ© environnementale de l’eau, remarquables par leurs spectaculaires laminaires. Il est Ă©galement une route obligatoire pour de nombreux mammifĂšres marins lors de leurs dĂ©placements entre les deux masses d’eau salĂ©e. Les vents d’est et d’ouest ont jouĂ© un rĂŽle fondamental dans l’essence mĂȘme de cet espace ils ont façonnĂ© son littoral, composĂ© de falaises et de plages de sable, ses dunes et ont dĂ©fini les routes migratoires des oiseaux. Leur nombre augmente considĂ©rablement durant les passages migratoires formant un festival de vie, un spectacle naturel de millions d’oiseaux d’au moins 300 espĂšces qui le franchisse deux fois par an lors de leur dĂ©placement entre l’Europe et l’Afrique. Autres aspects du dĂ©troit de Gibraltar Le nƓud de Gibraltar, incluant des systĂšmes urbains autour de la baie d’AlgĂ©siras et du Nord de l’Afrique, se prĂ©sente comme un espace Ă  fort potentiel du fait de son rĂŽle de centre nĂ©vralgique du transport international, Ă©tant l’un des dĂ©troits les plus frĂ©quentĂ©s pour le trafic maritime. Le trafic maritime international est liĂ© Ă  l’existence d’un puissant systĂšme portuaire et Ă  l’expertise dĂ©veloppĂ©e par le port de la baie d’AlgĂ©siras tant au niveau du trafic intercontinental de marchandises que pour le trafic de passagers avec le Nord de l’Afrique. C’est dans le dĂ©troit de Gibraltar que se matĂ©rialisent les relations entre Europe et Afrique et que communiquent l’Atlantique et la MĂ©diterranĂ©enne. Risques environnementaux dans le dĂ©troit de Gibraltar La baisse croissante de la qualitĂ© de ses eaux, l’altĂ©ration des habitats et les maladies des populations d’espĂšces marines prĂ©sentes, l’avancĂ©e des terres sur la mer, la pollution engendrĂ©e par les rejets d’hydrocarbures ou les consĂ©quences liĂ©es Ă  l’intensitĂ© du transport maritime sont quelques-unes des pressions auxquelles doit faire face cet espace marin. Par ailleurs, le trafic de marchandises dangereuses dĂ» au trafic intense de produits chimiques et spĂ©cialement d’hydrocarbures se concentre dans le dĂ©troit. De plus, le statut stratĂ©gique du dĂ©troit en tant que zone de passage en fait un espace propice aux opĂ©rations de bunkering approvisionnement en combustible aux navires, rĂ©alisĂ© Ă  l’amarrage ou via des pĂ©niches aux navires Ă  l’encre, activitĂ©s qui pourraient engendrer des Ă©pisodes de pollution plus ou moins importants. D’autre part, l’existence de rejets incontrĂŽlĂ©s depuis la cĂŽte, d’origine industriels ou urbains, non Ă©purĂ©s, pourrait avoir un lien avec la baisse de la qualitĂ© des eaux oĂč vivent ces communautĂ©s. Dans ce contexte, la pollution de l’eau pourrait provoquer une diminution de la qualitĂ© de l’habitat, ce qui entraĂźnerait lextinction des espĂšces les plus sensibles Ă  la pollution et l’altĂ©ration de la structure et du fonctionnement de la communautĂ© biologique. La coopĂ©ration transfrontaliĂšre dans la zone du dĂ©troit FinancĂ©e par les fonds de l’Union EuropĂ©enne, la coopĂ©ration transfrontaliĂšre entre l’Andalousie et le Nord du Maroc est un tournant important dans les relations andalouso-marocaines. Depuis les annĂ©es 90 se sont succĂ©dĂ©s trois programmes de coopĂ©ration cofinancĂ©s avec le FEDER le programme INTERREG II-A Espagne-Maroc 1994-1999, le programme INTERREG III-A Espagne Maroc 2000-2006 et le programme OpĂ©rationnel de CoopĂ©ration TransfrontaliĂšre Espagne - FrontiĂšres extĂ©rieures POCTEFEX 2008-2013. L’objectif gĂ©nĂ©ral de POCTEFEX est de favoriser un dĂ©veloppement socio-Ă©conomique et environnemental harmonieux et de contribuer Ă  une meilleure structuration de l’espace de coopĂ©ration hispano-marocain. Le programme met en place deux zones territoriales de coopĂ©ration qui constituent ses deux grandes prioritĂ©s, la zone de coopĂ©ration du dĂ©troit et la zone de coopĂ©ration atlantique. Au travers du dernier programme POCTEFEX, 92 projets de coopĂ©ration conjointe entre l’Andalousie et le Nord du Maroc ont pu ĂȘtre mis en Ɠuvre dans la zone du dĂ©troit. Des organismes trĂšs divers ont participĂ© Ă  ces projets, en particulier des administrations publiques. Contact Gouvernement rĂ©gional d'Andalousie Royaume d'Espagne DĂ©partement des relations institutionnelles SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral aux Affaires extĂ©rieuresMinistĂšre de la PrĂ©sidence et Administration locale Personne contact Celia Rosell MartĂ­ TĂ©l. +34 955035153Courriel Celia Rosell MartĂ­ Conseil rĂ©gional de Tanger-TĂ©touan-Al Hoceima Rue des Amoureux Parc Brooks, Tanger, Maroc Contact TĂ©lĂ©phone +212 5 39 37 31 25
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LedĂ©troit de Gibraltar sous lequel pourrait ĂȘtre construit un tunnel reliant l’Espagne et le Maroc. La redynamisation du projet de liaison fixe via le dĂ©troit de Gibraltar a Ă©tĂ© au cƓur d’une rĂ©union par visioconfĂ©rence, mercredi 21 avril 2021, entre le ministre marocain de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l
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TangerMed, qui assure 47 % du tonnage portuaire du port marocain, n’est pas la seule rĂ©ussite de 2020. Le trafic des vracs liquides a enregistrĂ© une croissance de 26 % par rapport Ă  l’annĂ©e 2019 avec prĂšs de 8 Mt. Il le doit notamment Ă  l’activitĂ© de soutage des navires transitant par le dĂ©troit. Celle-ci a gĂ©nĂ©rĂ© un trafic de Navires au mouillage face Ă  l’enclave britannique de Gibraltar Nora MareĂŻ, juillet 2010. 1Depuis toujours, le dĂ©troit de Gibraltar est un espace observĂ© et convoitĂ©, dont les fonctions ont Ă©voluĂ© Ă  chaque Ă©poque de l’histoire. L’ouverture du canal de Suez, en 1869, a cependant accĂ©lĂ©rĂ© son destin. Il devient le goulet majeur des routes maritimes en provenance d’Asie. La grande route impĂ©riale des Indes, celle du pĂ©trole arabo-persique, ou encore celle des produits manufacturĂ©s asiatiques passent systĂ©matiquement par Suez et donc Gibraltar pour les Ă©changes entre l’Europe et l’Asie Charlier, 1990 ; Guillaume, 1999 ; Marcadon, 2004. Il n’est alors pas nouveau de parler de mondialisation en ce qui concerne le dĂ©troit de Gibraltar. Toutefois, son rĂŽle Ă©volue rapidement depuis la fin des annĂ©es 1980. Il a ainsi Ă©tĂ© placĂ© sur l’échiquier maritimo-portuaire contemporain par l’amateur danois Maersk. Ce dernier, Ă  l’origine de changements structuraux dans les logiques du transport maritime conteneurisĂ©, a choisi comme port pivot Ă  l’échelle mondiale le port d’Algeciras sur le dĂ©troit de Gibraltar. Il place ainsi le dĂ©troit au cƓur des restructurations du transport maritime mondial et en fait un observatoire des changements VigariĂ©, 1995 ; Guillaume, 2005 ; FrĂ©mont, 2007. 2MalgrĂ© ce rĂŽle grandissant sur la scĂšne maritime mondiale, les rĂ©gions frontaliĂšres du dĂ©troit de Gibraltar, l’Andalousie d’un cĂŽtĂ©, le TangĂ©rois de l’autre, sont des rĂ©gions pauvres et Ă  la pĂ©riphĂ©rie des centres Ă©conomiques de leur pays respectif. Par l’émergence d’une dynamique portuaire conquĂ©rante, elles ont pourtant rĂ©ussi Ă  s’accrocher aux flux mondiaux passant quotidiennement Ă  leurs pieds. Dans quelle mesure, cet arrimage aux grands flux maritimes circumterrestres influence-t-il le dĂ©veloppement des territoires de rivage ? 3En proposant un regard global sur cet espace terraquĂ©, l’objectif de l’article est d’analyser les enjeux territoriaux d’un espace qui semble plus animĂ© par la mer qui se trouve en son centre que par ses rivages. La premiĂšre partie Ă©voque la maniĂšre dont ce passage maritime international est devenu une plaque tournante de la mondialisation des Ă©changes. Ensuite, un retour Ă  une Ă©chelle plus locale permet de rĂ©vĂ©ler les risques de ruptures spatiales engendrĂ©s par cet arrimage mondial. Enfin, dans une rĂ©flexion sur les solutions Ă  apporter Ă  cette dĂ©sarticulation entre un systĂšme mondialisĂ© et des marges qui peinent Ă  en profiter, la perspective d’une gestion commune des rives du dĂ©troit est envisagĂ©e. Illustration 1 - Localisation des ports du dĂ©troit et des activitĂ©s pĂ©ri-portuaires Source Nora MareĂŻ, 2008. Le dĂ©troit de Gibraltar, une plaque tournante pour la mondialisation des Ă©changes 4Sans ĂȘtre Ă  la tĂȘte d'une zone de production internationale ou de consommation de masse, il est rare qu’un espace maritime devienne un lieu d’escale pour les grands navires de la flotte mondiale. Pourtant sur le dĂ©troit de Gibraltar, la spĂ©cialisation dans le stockage et la redistribution des conteneurs Ă  l’échelle internationale, associĂ©e Ă  une forte activitĂ© de ravitaillement des navires, ne sont pas loin d’en faire une aire d’arrĂȘt incontournable sur la grande autoroute maritime Est-Ouest. Le dĂ©troit de Gibraltar devient un espace original oĂč se croisent le dense trafic marchand alimentant les Ă©changes entre Europe et Asie, et une circulation humaine de plus en plus intense, rĂ©vĂ©latrice des liens historiques entre l’Europe et l’Afrique. L’ensemble de ces flux hisse le dĂ©troit de Gibraltar au rang des dĂ©troits du Pas de Calais ou de Malacca en termes de trafic maritime international 97 000 Ă  100 000 navires par an et la nature de ces flux en fait un espace observatoire de la mondialisation des Ă©changes. Une plate-forme multisite d’éclatement des conteneurs 5En Ă  peine dix ans, la situation monopolistique du port d’Algeciras pour les trafics conteneurisĂ©s a Ă©tĂ© bouleversĂ©e par l’arrivĂ©e d’un concurrent de poids sur l’autre rive, le port marocain de Tanger-Med, et par une situation de saturation des infrastructures du port andalou. 1 L’ensemble des trafics portuaires sont donnĂ©es par les autoritĂ©s portuaires. Il existe des chiffre ... 6Sous l’impulsion du gĂ©nĂ©ral Franco et de sa politique de dĂ©veloppement de pĂŽles industriels en 1965, le petit port d’Algeciras devient un port d’intĂ©rĂȘt national. La localisation de ce nouveau pĂŽle industriel est Ă©vidente, face Ă  Gibraltar, le gouvernement franquiste Ă©tale raffineries, sidĂ©rurgies et centrales Ă©lectriques. Le fond de la baie d’Algeciras devient une vĂ©ritable zone industrialo-portuaire ZIP dont les effets se font sentir encore aujourd’hui puisque une part importante des trafics du port est Ă  imputer aux vracs liquides 39 % et aux vracs secs 5 %. Pourtant, ce ne sont pas les effets de cette industrialisation lourde qui sont les plus Ă©tonnants. Les dĂ©cisions prises durant les deux dĂ©cennies suivantes vont bouleverser le sort du port espagnol. En effet, l’arrivĂ©e de l’armement Sealand en 1975, puis de Maersk en 1986, vont faire d’Algeciras l’un des premiers ports europĂ©ens de la conteneurisation. DĂšs lors, le trafic conteneur ne cesse de croĂźtre et le port d’Algeciras, dotĂ© en services et infrastructures spĂ©cialisĂ©es apportĂ©s par les opĂ©rateurs, s’impose en Espagne, en Europe et en MĂ©diterranĂ©e. ExprimĂ© en nombre de conteneurs Ă©quivalent vingt pieds EVP, son trafic le situe au cinquiĂšme rang europĂ©en en 2007 prĂšs de 3,3 millions d’EVP ; il talonne, parfois surpasse, Gioia Tauro Ă  la tĂȘte des trafics mĂ©diterranĂ©ens ; et se hisse au premier rang espagnol devant Valence 2,4 millions d’EVP et Barcelone prĂšs de 2,1 millions d’EVP1. Ce dĂ©veloppement portuaire est visible par des extensions spectaculaires de terminaux avançant dans la baie le terminal Juan Carlos I 69 ha dĂ©diĂ© Ă  Maersk ; et les extensions de Isla Verde Exterior 121 ha, dont les premiers quais ont ouvert durant l’étĂ© 2010, et qui ont vu l’arrivĂ©e de l’armement corĂ©en Hanjin. MalgrĂ© cet imposant dĂ©ploiement, le port est proche de la saturation. 7Presque quarante ans plus tard, un scĂ©nario semblable se produit sur l’autre rive du dĂ©troit. Le Roi du Maroc annonce Ă  l’occasion du discours du trĂŽne, le 30 juillet 2002, le lancement d’une opĂ©ration d’amĂ©nagement d’envergure Ă  40 km Ă  l’est de Tanger. Il s’agit de construire ex nihilo un port en eau profonde, structurĂ© principalement autour de terminaux Ă  conteneurs. Chacun de ces terminaux a trouvĂ© rapidement son concessionnaire, de sorte que les travaux de la premiĂšre phase, dĂ©marrĂ©s en 2003, ont permis de faire tourner les deux premiers terminaux en 2007. L’opĂ©rateur Maersk, Ă  travers sa filiale APM Terminals y a vu une aubaine afin de consolider sa position sur le dĂ©troit. Au regard des 2 millions d’EVP enregistrĂ©s en 2010, l’initiative semble couronnĂ©e de succĂšs. Une zone stratĂ©gique pour le premier opĂ©rateur mondial 8Tanger-Med et Algeciras sont des ports similaires, Ă  classer dans la catĂ©gorie des hubs c'est-Ă -dire des plates-formes d’accueil et de redistribution des conteneurs Ă  une Ă©chelle qui peut ĂȘtre rĂ©gionale ou internationale. Ils sont caractĂ©risĂ©s par un taux de transbordement extrĂȘmement Ă©levĂ© plus de 85 % pour le port d’Algeciras et prĂšs de 96 % pour le port de Tanger-Med. Ce taux Ă©voque en quelque sorte le trafic perdu pour l’arriĂšre-pays et permet de les dĂ©crire comme de simples lieux de triage des boĂźtes » afin de les transfĂ©rer d’une ligne Ă  l’autre. Pourtant, cette fonction les place au cƓur des rĂ©seaux maritimes des plus grands opĂ©rateurs mondiaux. Illustration 2 - RĂ©seau secondaire lignes feeders de l’armateur Maersk en MĂ©diterranĂ©e au dĂ©part de ses trois hubs janvier, 2011 Source Services feeders ; rĂ©alisation N. MareĂŻ, 2011. 9Les stratĂ©gies de Maersk en MĂ©diterranĂ©e sont rĂ©vĂ©latrices de l’importance d’un hub dans le rĂ©seau maritime d’un transporteur conteneurisĂ©. Le premier opĂ©rateur mondial a incontestablement un avantage en MĂ©diterranĂ©e par un investissement sur trois passages maritimes le binĂŽme Algeciras/Tanger-Med sur le dĂ©troit de Gibraltar, Gioia Tauro sur le dĂ©troit de Messine et Port-SaĂŻd sur le canal de Suez. Ce systĂšme permet une couverture complĂšte de la zone mĂ©diterranĂ©enne grĂące Ă  la mise en place d’un systĂšme en hub and spokes. En effet, les hubs sont placĂ©s au plus prĂšs de la grande route maritime Est-Ouest, la localisation sur les passages internationaux est alors idĂ©ale. A partir d’un hub la multiplication des liaisons en arborescences feeders permet de multiplier les destinations finales illustration 2. Cette logique rĂ©ticulaire permet aux porte-conteneurs gĂ©ants d’éviter de dĂ©vier de l’axe Est-Ouest et donc d’effectuer des rotations plus importantes sur cet axe, tout en augmentant la zone de desserte grĂące au rĂ©seau secondaire. Cette pratique du hub and spokes, lĂ©gitimĂ©epar les Ă©conomies d’échelle qu’elle permet et les succĂšs d’opĂ©rateur comme Maersk, marque un changement d’époque dans le processus de restructuration du transport maritime mondial et dans la fonction portuaire. Ces activitĂ©s deviennent de plus en plus enchaĂźnĂ©es aux logiques de la logistique internationale Ducruet, 2005 ; FrĂ©mont, 1996. Une station de service de la mondialisation 10Aux croisĂ©es des routes maritimes internationales, le dĂ©troit de Gibraltar est devenu la premiĂšre zone mĂ©diterranĂ©enne pour l’approvisionnement des navires en fuel IFO, gas-oil MGO et huile marine MDO. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, de nombreux ports proposent ce genre de services, mais le soutage ou bunkering Ă  gros volumes n’est possible que dans une poignĂ©e de zones prĂ©sentant une situation gĂ©ographique Ă  proximitĂ© des grandes routes maritimes, des installations nĂ©cessaires d’accueil des navires et des services complĂ©mentaires comme la rĂ©paration navale et l’approvisionnement en eaux et en vivres Castillo Manzano, 2001. 2 Isemar / Le Marin, 6-06-08. 11Les ports du dĂ©troit ont livrĂ© 7,96 Mt de soutes en 2007 4,3 par Gibraltar ; 3,1 par Algeciras dont la moitiĂ© est destinĂ©e aux navires de Maersk qui frĂ©quentent le terminal Juan Carlos I ; 560 000 t par Ceuta ; et les capacitĂ©s de soutage de Tanger-Med sont Ă  venir. Ces chiffes restent modestes comparĂ©s aux grandes stations de soutage que sont Singapour 32 Mt en 2007, Fujairah dans le golfe Persique 16 Mt ou Rotterdam 13,6 Mt2, mĂȘme si l’activitĂ© a connu un essor considĂ©rable puisqu’en 1990 seulement 800 000 tonnes de soutes Ă©taient livrĂ©es par les ports du dĂ©troit. L’activitĂ© est favorisĂ©e par la possibilitĂ© de soutage sans contraintes de tirant d’eau et les opĂ©rations peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es Ă  quai ou en mer par une flotte locale de petits tankers. Le bunkering est nĂ©anmoins extrĂȘmement dĂ©criĂ© par les associations de protection de l’environnement au nom des risques qu’il engendre pour l’environnement cĂŽtier et marin du dĂ©troit. Un lieu incontournable de la traversĂ©e Europe-Afrique 3 A titre indicatif, 13 millions de passagers ont traversĂ© le dĂ©troit du Pas de Calais en 2010 dove ... 12L’intense flux marchand de l’artĂšre maritime Est-Ouest est entrecoupĂ© par un trafic Nord-Sud qui n’a cessĂ© de prendre de l’ampleur au cours du XXe s. Il s’agit d’une part, d’un courant marchand support d’une partie du commerce extĂ©rieur marocain avec l’Europe et d’autre part, d’un flux humain de plus de 5 millions de passagers dont 40 % traversent le dĂ©troit lors de la pĂ©riode estivale3 illustration 3. Les protagonistes de ce grand va-et-vient saisonnier sont en majoritĂ© des marocains vivants en Europe qui vont tels des fourmis », les galeries et remorques de voiture chargĂ©es Ă  ras bord, passer un moment dans leur pays d’origine Tarrius, 1992, Arab, 2009. 13Au dĂ©part de SĂšte en France, de GĂȘnes ou Livourne en Italie, de Barcelone, Almeria, Malaga et Algeciras en Espagne, ils embarquent Ă  bord d’un ferry Ă  destination du nord du Maroc. En 2011, une flotte de 31 ferries est opĂ©rationnelle sur ces lignes. D’un opĂ©rateur Ă  l’autre les critĂšres de confort et de modernisme peuvent diffĂ©rer sensiblement. Matthew Murtland 2011 met en exergue la qualitĂ© mĂ©diocre des ferries marocains. Cette idĂ©e est confirmĂ©e par l’ñge moyen de la flotte des opĂ©rateurs marocains du dĂ©troit, IMTC et Comarit, dont les navires affichent respectivement des moyennes d’ñge de 35 et 31 ans alors que ceux de FRS, Acciona Trasmediterranea et Balearia, les opĂ©rateurs espagnols, ont quant Ă  eux des moyennes d’ñge de 17, 16 et 10 ans. Ce dĂ©calage qui existe entre une flotte vieillissante et un marchĂ© en expansion peut s’expliquer, entre autres, par le caractĂšre extrĂȘmement saisonnier de cette mobilitĂ© massive. Illustration 3 - Trafics passagers des ports du dĂ©troit et de la mer d’Alboran en 2007 Nora MareĂŻ. Du mondial au local, un espace dĂ©sarticulĂ© 14Le dĂ©troit de Gibraltar est un espace oĂč les circulations humaines et marchandes sont les principales animatrices des territoires. Elles dynamisent les lieux et rythment l’investissement qui consiste au dĂ©veloppement d’une nouvelle offre de transport afin d’accueillir des flux en augmentation continue. Par la mise en place de ces infrastructures, principalement portuaires, l’objectif recherchĂ© est de s’accrocher aux flux mondiaux ; la gestion de ces flux devrait permettre de crĂ©er de l’argent et d’impulser du dĂ©veloppement. D’une rive Ă  l’autre, les prises de dĂ©cisions Ă©tablissent alors l’infrastructure comme l’instrument essentiel du dĂ©veloppement territorial projetant ainsi les territoires dans le mythe politique des effets structurants des infrastructures de transport Offner, 1993. Cependant, la trop forte mise sur un dĂ©veloppement capitalistique et Ă©conomique comporte un risque de dysfonctionnement et de dĂ©sarticulation spatiale sur un espace littoral sinistrĂ© d’un point de vue socio-Ă©conomique et fragile d’un point de vue environnemental. La construction d’un espace oĂč les intĂ©rĂȘts extraterritoriaux priment OpĂ©rateurs maritimes et dynamisme portuaire 15L’insertion des ports du dĂ©troit dans les principaux rĂ©seaux conteneurisĂ©s de la planĂšte a comme consĂ©quence une appropriation complĂšte du dynamisme portuaire par des intĂ©rĂȘts extraterritoriaux, en particulier ceux des plus grands opĂ©rateurs mondiaux du transport maritime Maersk, 1er armateur mondial en 2011 ; CMA-CGM, 3e ; Hanjin Shipping, 9e. S’ils participent Ă  la construction des infrastructures portuaires de derniĂšre gĂ©nĂ©ration, leur intĂ©rĂȘt, en tant que transporteur, est donc essentiellement de dĂ©velopper leur activitĂ© vers les avant-pays marins. Il est donc peu probable que ces opĂ©rateurs amĂšnent des possibilitĂ©s importantes d’enracinement territorial et ceci est d’autant plus vrai que le port concernĂ© est un hub. En effet, la valeur ajoutĂ©e de la fonction portuaire est trĂšs dĂ©pendante du type de trafic, et les conteneurs ne sont pas Ă  ranger parmi les trafics les plus intĂ©ressants de ce point de vue. En particulier, l’activitĂ© de transbordement est en gĂ©nĂ©ral peu inductrice de valeur ajoutĂ©e locale, elle emploie une faible main-d'Ɠuvre et elle peut ĂȘtre trĂšs vulnĂ©rable en cas de forte concurrence. Les autoritĂ©s portuaires qui arrivent Ă  bĂ©nĂ©ficier de belles plus-values sont celles qui ont dĂ©veloppĂ© un fort potentiel industriel et logistique pĂ©ri-portuaire en investissant, par exemple, dans des zones d’activitĂ© spĂ©cialisĂ©es et extrĂȘmement bien connectĂ©es Ă  leur arriĂšre-pays. En ce qui concerne l’autoritĂ© portuaire d’Algeciras, la prise en compte de ces principes de massification des trafics est trĂšs rĂ©cente et les moyens mis en Ɠuvre pour y arriver sont encore balbutiants. Tanger-Med, le modĂšle du dĂ©veloppement asiatique importĂ© en MĂ©diterranĂ©e 16A Tanger Med, la donne est d’emblĂ©e diffĂ©rente car le projet est prĂ©sentĂ© comme une proposition globale d’amĂ©nagement de la rĂ©gion du TangĂ©rois. Il est confiĂ© Ă  une agence publique créée en 2002, l’Agence SpĂ©ciale Tanger MĂ©diterranĂ©e TSMA dont les compĂ©tences sont portuaires mais Ă©galement terrestres puisqu’elle est dĂ©signĂ©e comme l’amĂ©nageur de la Zone SpĂ©ciale de DĂ©veloppement ZSD créée pour accompagner le projet. Cependant, comme Ă  Algeciras, la concession des terminaux est dĂ©volue Ă  des sociĂ©tĂ©s privĂ©es Maersk et CMA-CGM ont remportĂ© les plus importantes concessions, Tanger Med s’inscrivant dans une rĂ©forme radicale du systĂšme portuaire marocain. Si la concession des terminaux conteneurs reste au cƓur du projet, l’originalitĂ© est Ă  observer dans la crĂ©ation de cette ZSD qui consiste en la mise en place de zones d'activitĂ©s intĂ©grĂ©es et de zones franches logistique, commerciale et industrielle comme celle de Melloussa 600 ha, orientĂ©e vers les activitĂ©s d'exportation et qui accueillera Renault sur 300 ha en 2012. 17MĂȘme si le projet a rencontrĂ© quelques succĂšs commerciaux grĂące Ă  l’arrivĂ©e de nouveaux investisseurs au Maroc, le principe mĂȘme de zones franches interpelle quant Ă  ses effets sur le dĂ©veloppement des territoires. En effet, les avantages d’une telle zone sont liĂ©s Ă  des lĂ©gislations fiscales extrĂȘmement permissives pas de droits de douane, pas de TVA, pas d’impĂŽts sur les sociĂ©tĂ©s pendant cinq ans, rapatriement de capitaux en devises Ă©trangĂšres, etc.. Ce sont des zones qui fonctionnent donc de maniĂšre isolĂ©e par rapport Ă  leur espace d’accueil. Les spĂ©cialistes du bureau international du travail BIT reconnaissent la difficultĂ© d’évaluer la contribution de ces zones dĂ©fiscalisĂ©es au dĂ©veloppement socio-Ă©conomique, tout en relevant leurs rĂ©sultats sur l’emploi, la diversification du tissu Ă©conomique, et l’attraction des investissements Ă©trangers. Dans cette perspective, l’objectif de faire de la ZSD une zone atelier, place alors les responsables marocains dans une optique complĂštement diffĂ©rente de celle d’Algeciras. L’appel Ă  l’investissement Ă©tranger et la mise en place d’une industrie de main-d’Ɠuvre Ă  vocation exportatrice comme l’assemblage automobile sont alors prĂ©sentĂ©s comme les clefs du dĂ©veloppement de la rĂ©gion. De telles entreprises ont connu quelques succĂšs en particulier en Asie Chine, Singapour, Malaisie. Cependant pour de nombreuses zones de ce genre, il est difficile de sortir du cercle vicieux d’une production Ă  faible valeur ajoutĂ©e et sans montĂ©e en gamme, les effets sur le dĂ©veloppement ne vont guĂšre plus loin que la crĂ©ation de quelques emplois sous-qualifiĂ©s BIT, 2003 ; Bost, 2007. 18Ainsi, dans un cas comme dans l’autre, les choix politiques en termes d’amĂ©nagements portuaires et pĂ©ri-portuaires semblent loin de l’enracinement territorial tant souhaitĂ© sur ces espaces oĂč les besoins socio-Ă©conomiques sont Ă©normes. D’ailleurs, de maniĂšre assez symptomatique, le commerce extĂ©rieur marocain n’est responsable Ă  Tanger Med que de 46 228 EVP en 2009, soit moins de 4 % du trafic global du hub. Une dĂ©gradation sensible de l’environnement marin et cĂŽtier du dĂ©troit 19L’intensification de l’activitĂ© humaine sur les littoraux peut ĂȘtre source de tensions sur les espaces marins et cĂŽtiers environnants, en particulier lorsqu’il s’agit de dĂ©velopper des infrastructures lourdes et dĂ©voreuses d’espace, telles les zones portuaires et industrielles. Un port performant est un port prĂ©sentant des profondeurs suffisantes afin d’accueillir les plus gros navires de la flotte mondiale et des espaces de stockage consĂ©quents pour hĂ©berger, entre autres, les milliers de conteneurs en attente de transbordement ou d’évacuation vers l’arriĂšre-pays. Pour rĂ©pondre Ă  ces critĂšres physiques de performance, sur les cĂŽtes escarpĂ©es du dĂ©troit de Gibraltar, les ports ont Ă©tĂ© construits par remblaiement sur les plus grandes baies existantes et par extension de ces remblais en mer. Dans la baie d’Algeciras, 610 hectares ont Ă©tĂ© gagnĂ©s sur la baie en un siĂšcle et le mouvement de remblaiement n’est pas achevĂ© port d’Algeciras et de Gibraltar. Sur le site de l’Oued R’Mel oĂč a Ă©tĂ© construit Tanger-Med, la phase 1 du projet Ă  consister Ă  construire une centaine d’hectares de terminaux portuaires intĂ©gralement gagnĂ©s sur la mer illustration 4. Ces constructions lourdes sont responsables de perturbations importantes dans le dynamisme morpho-sĂ©dimentaire des plages du dĂ©troit Ă©rosion au point que plusieurs campagnes de rechargement en sable des plages de la baie d’Algeciras ont Ă©tĂ© menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. Il faut ajouter Ă  ces remblaiements strictement cĂŽtiers ceux des zones rĂ©tro-littorales correspondant aux zones d’activitĂ©s Ă©conomiques ou logistiques et qui participent alors Ă  l’impermĂ©abilisation des sols dans des zones soumises Ă  de fortes intempĂ©ries hivernales. Illustration 4 – Evolution diachronique des infrastructures portuaires de Tanger-Med Source TMSA, images Google Earth ; rĂ©alisation N. MareĂŻ. 20Outre ces dĂ©sĂ©quilibres les plus visibles, il ne faut pas omettre les risques liĂ©s Ă  la fonction de zone de transit et d’escale internationale pour une grande partie de la flotte mondiale. Les accidents maritimes ne sont pas rares dans le dĂ©troit et leurs effets sont souvent amplifiĂ©s par le mauvais temps et la lenteur d’intervention dans des eaux sans souverainetĂ© officielle. Le 12 aoĂ»t 2007, le vraquier panamĂ©en New Flame a heurtĂ© le pĂ©trolier danois Torm Gertrud alors qu’il sortait du port de Gibraltar. À la suite de cette collision, le cargo New Flame s'est Ă©chouĂ© face Ă  la pointe de l’Europe Gibraltar. Pendant six mois, aucune solution n’a Ă©tĂ© apportĂ©e Ă  l’échouage du bateau jusqu’à ce que le 10 fĂ©vrier 2008, une tempĂȘte provoque une fuite d'hydrocarbures provenant du cargo, polluant ainsi 1,5 km de cĂŽtes espagnoles. La mĂȘme annĂ©e le Sierra Nava, navire frigorifique battant pavillon panamĂ©en, s’est Ă©chouĂ© sur une plage du sud de la baie d’Algeciras et a contaminĂ© aux hydrocarbures 1 kilomĂštre de cĂŽtes. A ces accidents graves, il faut ajouter une pollution manifeste des eaux causĂ©e par des dĂ©gazages sauvages, les fuites liĂ©es Ă  l’activitĂ© de soutage et considĂ©rĂ©es comme frĂ©quentes par les associations Ă©cologistes, les dĂ©versements industriels de la baie d’Algeciras et l’évacuation directe en mer des eaux usĂ©es de l’ensemble des villes du dĂ©troit. 21Tous ces risques marins et cĂŽtiers sont retrouvĂ©s sur l’ensemble du pourtour mĂ©diterranĂ©en oĂč le littoral subit un surinvestissement Ă©conomique industrie portuaire, tourisme, villes pluri-millionnaires, etc.. Le cas du dĂ©troit de Gibraltar n’est donc pas isolĂ©, il interpelle simplement par la suraccumulation et la fragilitĂ© visible d’un littoral rĂ©cemment classĂ© pour sa richesse Ă©cologique. Une augmentation des effets de fermeture et d’enclavement spatiaux 22Le dernier risque majeur pour les riverains du dĂ©troit est une augmentation des effets frontiĂšres ». Ces effets sont dus Ă  l’existence de flux illĂ©gaux qui traversent les territoires riverains du dĂ©troit de Gibraltar et qui obligent Ă  la crĂ©ation d’une zone mirador » avec systĂšmes radar de surveillance de dĂ©troit SIVE, patrouilles renforcĂ©es, et militarisation des frontiĂšres, afin de prĂ©venir l’immigration clandestine, le trafic de drogue, la contrebande. 23La configuration politique et gĂ©ographique du dĂ©troit, bousculĂ©e par un jeu d’enclaves stratĂ©giquement positionnĂ©es et inlassablement contestĂ©es et revendiquĂ©es, favorise l’émergence d’un courant d’échange illicite. Il s’explique d’une part par le fonctionnement Ă©conomique des enclaves de Gibraltar et de Ceuta proche de celui d’un port franc et d’autre part par le va-et-vient rĂ©gulier de travailleurs vivant dans l’arriĂšre-pays andalou ou rifain. L’existence de marchandises dĂ©taxĂ©es et la possibilitĂ© de les faire traverser la frontiĂšre moyennant quelques ruses et la corruption de quelques douaniers, alimentent alors rĂ©guliĂšrement un courant de contrebande. Cigarettes et alcool en provenance de Gibraltar sont aisĂ©ment retrouvĂ©s dans les rues andalouses ; quant aux Marocains, ils sont Ă  la recherche d’électromĂ©nager de tous types en provenance d’Europe. 24Ces flux marchands illĂ©gaux sont accompagnĂ©s d’une mobilitĂ© humaine clandestine stoppĂ©e par la coupure d’eau Ă  franchir que reprĂ©sente le dĂ©troit et par la double barriĂšre barbelĂ©e et militarisĂ©e de la frontiĂšre de Ceuta. Ces obstacles n’arrĂȘtent Ă©videmment pas les candidats au passage vers l’Europe. Ils rĂŽdent Ă©galement aux entrĂ©es du port de Tanger Ă  la recherche d’une faille dans le systĂšme de surveillance leur permettant alors d’embarquer furtivement dans un navire, sous les essieux d’un camion, dans une remorque, etc. Selon une Ă©tude du ministĂšre de l’économie et des finances marocain 2008, 0,5 % Ă  1 % des chargements sont affectĂ©s par ces problĂšmes de sĂ»retĂ©. La migration de l’activitĂ© roulier-passager ro-pax vers Tanger-Med, au sein d’un port hors de la ville, aux derniĂšres normes de sĂ©curitĂ©, et isolĂ© par la mer d’un cĂŽtĂ©, la montagne de l’autre, permet d’une certaine maniĂšre de remĂ©dier Ă  ces difficultĂ©s. Pourtant, cette situation prĂ©sente une part de paradoxe puisque partout dans le monde l’activitĂ© ferry est par essence la plus urbaine » des activitĂ©s portuaires. 25Enfin, d’un point de vue Ă©conomique, le pari marocain sur les zones franches n’est pas dĂ©nuĂ© de risques puisqu’il favorise un mitage dĂ©fiscalisĂ© » des territoires, sans garantie de rĂ©sorber les Ă©quilibres spatiaux, et avec l’éventualitĂ© de crĂ©er une parcelle de modernitĂ© et de richesse aux intĂ©rĂȘts exclusivement extraterritoriaux Coudroy de Lille, 2007. Emergent alors le long des cĂŽtes du dĂ©troit divers Ăźlots politiques, Ă©conomiques, militaires, qui fractionnent de plus en plus des territoires dĂ©jĂ  peu articulĂ©s. Le dĂ©troit de Gibraltar, un espace pertinent d’intĂ©gration territoriale ? 26Parler d’intĂ©gration territoriale sur un espace si complexe peut paraĂźtre un vƓu pieux au regard des modalitĂ©s politiques, socio-Ă©conomiques et environnementales qui viennent d’ĂȘtre passĂ©es en revue. Or c’est une piste Ă  explorer afin d’articuler le rĂ©seau mondial Est-Ouest dans lequel est insĂ©rĂ© le dĂ©troit et le systĂšme local Nord-Sud en demande d’opportunitĂ©s de dĂ©veloppement. Ici, en particulier, le contact fragile entre la mondialisation et ses marges est exacerbĂ© au risque de faire du dĂ©troit un simple lieu de transit d’hommes et de marchandises. Penser Ă  une intĂ©gration rĂ©gionale d’un genre nouveau puisque intercontinentale et euro-africaine est alors peut-ĂȘtre une nouvelle voie du dĂ©veloppement pour les territoires marginaux et frontaliers de l’espace europĂ©en. Les efforts Ă  rĂ©aliser en vue d’une intĂ©gration rĂ©gionale 27Un projet de gestion commune d’une zone transfrontaliĂšre nĂ©cessite, outre une volontĂ© politique forte et partagĂ©e, une certaine harmonie sociale, Ă©conomique et politique entre les participants. Une Ă©volution de ce type sur le dĂ©troit de Gibraltar implique alors que la rĂ©gion du TangĂ©rois effectue un vĂ©ritable rattrapage en terme de dĂ©veloppement Ă©conomique, le projet Tanger-Med se prĂ©sente comme le reflet des aspirations marocaines. Le Maroc devra Ă©galement imposer une rĂ©elle politique de rĂ©gionalisation en octroyant Ă  la rĂ©gion [du Rif ou du Tangerois] une responsabilitĂ© financiĂšre accrue », car la coopĂ©ration imaginĂ©e n’est pas intergouvernementale mais bien interrĂ©gionale entre des acteurs et des territoires partageant les mĂȘmes attaches pour l’espace en question Cherkaoui, 2006. D’autant plus que l’Andalousie voisine est une CommunautĂ© Autonome avec ses propres instances politiques, financiĂšres et lĂ©gislatives. Il est possible d’imaginer qu’au sein de cet espace solidaire, les plates-formes d’éclatement de Tanger-Med et Algeciras coopĂ©reraient, ce qui offrirait une capacitĂ© d’accueil de quasi 15 millions de conteneurs pour le dĂ©troit, devenant ainsi la premiĂšre zone conteneurisĂ©e de l’espace euro-mĂ©diterranĂ©en. 28Toutefois, sans solution politique pour Ceuta et Gibraltar, le statut quo risque de s’éterniser. Certains responsables espagnols accusent mĂȘme le Maroc de vouloir casser l’économie de Ceuta avec le projet Tanger-Med. Pourtant, une cogestion de Ceuta avec le Maroc et de Gibraltar avec le Royaume-Uni est envisageable en raison de l’évolution socioculturelle des enclaves. Dans ces enclaves les brassages ethniques sont plurisĂ©culaires et la proportion des rĂ©sidents marocains Ă  Ceuta ou espagnols Ă  Gibraltar a considĂ©rablement augmentĂ©. Yves Zurlo 2006 parle, concernant Ceuta et Melilla autre enclave espagnole au Maroc, de laboratoire de convivencia signifiant vie en commun en espagnol. Pourtant, les enclaves semblent Ă©voluer plutĂŽt vers l’autonomie politique que la gestion commune. Les obstacles Ă  l’intĂ©gration 29Les obstacles Ă  l’intĂ©gration sont encore de taille et ils sont Ă  chercher dans les nombreux paradoxes qui Ă©mergent de la trop grande dĂ©sarticulation entre les enjeux locaux et le systĂšme mondial qui s’y superposent. 30En effet, la permanence des rĂ©seaux illĂ©gaux de l’immigration et de la contrebande est alimentĂ©e par les Ă©carts croissants de dĂ©veloppement entre les deux rives, et ces rĂ©seaux ne cessent de se dĂ©velopper malgrĂ© les stratĂ©gies sĂ©curitaires de barricadement de l’espace europĂ©en. 31Ensuite, la faveur actuelle donnĂ©e au dĂ©veloppement Ă©conomique a de nombreux effets pervers. D’un point de vue social, le succĂšs des projets en cours est loin d’ĂȘtre avĂ©rĂ© et les voies souhaitables Ă  une inversion des tendances ne semblent pas celles choisies pour le moment. D’un point de vue environnemental, il est certain que les projets en cours se sont complĂštement affranchis des normes ou des lĂ©gislations qui existent puisque une grande partie des espaces maritimes et terrestres du dĂ©troit de Gibraltar sont rĂ©glementĂ©s par des zonages de protection de niveau rĂ©gional Ă  europĂ©en. 32Ces dysfonctionnements amĂšnent alors Ă  la construction d’un espace paradoxal, mais Ă  l’image du monde, oĂč tout est mis en place pour la fluiditĂ© et la gestion optimale des circulations marchandes alors que s’opposent barricades, postes de contrĂŽles et lĂ©gislations discriminatoires aux mobilitĂ©s humaines. Les premiers pas vers la gestion commune 33Pourtant, le tableau n’est pas complĂštement sombre sinon il serait illusoire de rĂ©flĂ©chir Ă  des perspectives d’intĂ©gration. 4 Le Marin, 4-05-07. 34Le Maroc effectue prĂšs des deux tiers de son commerce extĂ©rieur avec l’Union EuropĂ©enne dont 22,1 % avec la France, suivie de l'Espagne 13,2 %, de l'Italie 5,9 %, de l'Allemagne 4,2 % et de la Grande-Bretagne 3,6 %4. Cette situation lui a valu d’obtenir, en 2008, un statut avancĂ© avec l’ dans le cadre de sa politique de voisinage. Il est le premier pays sud-mĂ©diterranĂ©en Ă  entrer dans cette catĂ©gorie et Ă  renforcer ainsi ses liens politiques et Ă©conomiques avec l’UE dans l’objectif d’intĂ©grer Ă  terme le marchĂ© unique europĂ©en. Il est, en particulier, un partenaire politique privilĂ©giĂ© de l’Espagne puisqu’ils sont souvent obligĂ©s de coopĂ©rer en matiĂšre de gestion des flux migratoires. De 1956 Ă  2004, soit en 50 ans de relations de voisinage, l’Espagne et le Maroc ont signĂ© 104 accords dont plus d’un tiers concernent le dĂ©troit de Gibraltar, les modalitĂ©s de circulation des personnes et la coopĂ©ration entre les autoritĂ©s de frontiĂšres RamĂłn Remacha, 2006. Cette consolidation des liens euro-chĂ©rifiens est un prĂ©alable Ă  une coopĂ©ration plus Ă©troite de type intĂ©gration frontaliĂšre entre le TangĂ©rois et l’Andalousie. Ces rĂ©gions auraient incontestablement un rĂŽle Ă  jouer dans une politique de voisinage encore plus Ă©troite avec le Maroc, ne serait-ce que dans la rĂ©ception et la gestion du flux commercial. Une telle situation serait bĂ©nĂ©fique Ă  une massification des trafics et Ă  une extension des arriĂšre-pays des ports de Tanger-Med et d’Algeciras. 35Enfin, Ă  l’échelle rĂ©gionale, ce sont les questions environnementales qui ont connu les avancĂ©es les plus significatives. En effet, le 25 octobre 2006, l’UNESCO a approuvĂ© le premier projet de RĂ©serve de BiosphĂšre Intercontinentale, proposĂ© par les comitĂ©s MaB Man and Biosphere de la rĂ©gion Andalousie et du royaume du Maroc. Le territoire proposĂ©, d’une superficie d’un million d’hectares, est dĂ©terminĂ© sur la base du large espace de communication entre le continent europĂ©en et le continent africain, constituĂ© par le sud de l’Andalousie et le nord du Maroc, englobant donc tout le dĂ©troit de Gibraltar et les nombreux parcs naturels, rĂ©serves naturelles, monumentos naturales, et sites d’intĂ©rĂȘts biologiques et Ă©cologiques des deux rives. La gestion commune de tous ces espaces protĂ©gĂ©es favorise une politique commune de conservation et d’usage des ressources naturelles, premiers pas communs vers une intĂ©gration rĂ©gionale des territoires frontaliers du dĂ©troit de Gibraltar. Conclusion 36Le dĂ©troit de Gibraltar est traversĂ© par des flux et des influences multiples, parfois opposĂ©s, qui en font un espace original d’observation de la mondialisation et de ses effets sur les territoires. L’espace en question rĂ©vĂšle aujourd’hui une offre de transport renouvelĂ©e et moderne qui permet une intĂ©gration des territoires riverains aux rĂ©seaux du transport mondial. Cependant, la faible articulation entre les logiques commerciales d’une part et les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et sociaux locaux d’autre part laisse entrevoir certaines frictions territoriales capables de fragiliser l’espace en construction. S’oppose alors sur ce territoire un espace de la fluiditĂ© entretenu par des intĂ©rĂȘts extĂ©rieurs, celui des flux Est-Ouest, et un espace de la fixitĂ© aux rĂ©alitĂ©s multi-scalaires et imposĂ© par les difficultĂ©s de la relation Nord-Sud Hesse et Rodrigue, 2004. Les tensions engendrĂ©es par la fragilitĂ© du territoire invitent alors Ă  une rĂ©flexion sur une coopĂ©ration et une solidaritĂ© entre les deux rives afin de dĂ©passer les difficultĂ©s liĂ©es Ă  la fragmentation spatiale de ce terraquĂ©. 37Unir les deux rives d’un dĂ©troit par une coopĂ©ration transfrontaliĂšre est un systĂšme qui a dĂ©jĂ  fait ses preuves depuis 1997 sur les rivages de l’Øresund et qui est Ă  l’étude sur le Pas de Calais programme europĂ©en Interreg IVA France Manche – Angleterre. La difficultĂ© de ce genre de projets rĂ©side dans le fait que les rivages d’un dĂ©troit sont souvent isolĂ©s par la coupure d’eau qui s’oppose Ă  leur mise en contact. En recentrant les enjeux sur la gestion de cette coupure d’eau, ils font alors de la mer le support de l’espace en construction. De sĂ©paratrice la mer devient intĂ©gratrice, animant ainsi le terraquĂ© qu’elle a formĂ©. Sur l’Øresund comme sur le Pas de Calais, les deux rives sont dorĂ©navant unies par un lien fixe. Projet qui existe sur le dĂ©troit de Gibraltar depuis 1869, preuve d’une volontĂ© ancienne de lier les deux rives, et pour lequel des Ă©tudes de faisabilitĂ© ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es au cours des dĂ©cennies 1980 et 1990. Mais cette union euro-africaine prĂȘte encore Ă  controverse, Ă  l’heure d’une Europe de plus en plus protectrice Ă  l’égard de ses frontiĂšres extĂ©rieures. Maisses successeurs sont humiliĂ©s par les Portugais qui occupent le port de Ceuta, prĂšs du dĂ©troit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral. La dynastie s'illustre par quelques belles rĂ©alisations dans les domaines artistiques et culturels, en
Plus de navires ont traversĂ© le dĂ©troit de Gibraltar en 2014. Soit plus de 250 chaque jour ou plus de 10 Ă  chaque heure. La zone du dĂ©troit de Gibraltar devient incontournable en termes de commerce et d’échanges internationaux. Dans une rĂ©gion sensible. Le port de Tanger-Med et la Tanger Free Zone modifient le visage de la rĂ©gion de Tanger. A l’est du dĂ©troit de Gibraltar, Ă  Sebta, territoire occupĂ© par l’Espagne, Madrid permet quotidiennement Ă  plus de porteurs marocains de gagner leur vie en exfiltrant» des produits de consommation vers Fnideq, TĂ©touan et la plate-forme» de Ksar el KĂ©bir Ă  150 km plus au sud. Juste au nord, AlgĂ©siras est le premier port espagnol et premier port de la MĂ©diterranĂ©e. C’est lĂ  que se trouve aussi la plus importante raffinerie espagnole de produits pĂ©troliers. Juste Ă  cĂŽtĂ© se trouve une base de sous-marins nuclĂ©aires. navires de marchandises par an, traversĂ©es du dĂ©troit et une concentration de marines militaires Ainsi du conflit Ă©ternel» entre l’Espagne et Gibraltar. Madrid ne reconnaĂźt pas la souverainetĂ© britannique sur le Rocher, comme Rabat pour Sebta et MĂ©lillia. Mais Gibraltar, grĂące au 
 trafic de cigarettes et d’alcools, vit et fait vivre les habitants de La LinĂ©a, de San Roque et une partie de ceux d’AlgĂ©siras. A l’abri des bureaucrates de Londres et de Bruxelles discrets sur le sujet, Gibraltar est une petite place financiĂšre oĂč les gestionnaires de fonds n’ont pas de plaques sur les entrĂ©es d’immeubles. Mais cela n’empĂȘche pas aujourd’hui, que prĂšs de 20% des voitures vendues au Royaume-Uni d’ĂȘtre assurĂ©es 
 Ă  Gibraltar. Au-delĂ  des chiffres et des curiositĂ©s rĂ©gionales, Rabat, Madrid et Londres –mais aussi Washington- se soucient de plus en plus des consĂ©quences de la croissance du trafic dans le DĂ©troit et son impact sur les politiques sĂ©curitaires. Les guerres du Moyen-Orient et les menaces terroristes accentuent la tendance. Avec plus de bateaux par an, traversĂ©es de car-ferries et de fast-ferries entre Tanger, Tarifa, Tanger-Med, Sebta, AlgĂ©siras et Gibraltar chaque annĂ©e et des gazoducs qui relient le Maghreb Ă  l’Europe du sud, enjeux Ă©conomiques et sĂ©curitaires sont Ă©troitement liĂ©s. Depuis la fin des annĂ©es 1960, les AmĂ©ricains disposent d’une base aĂ©ronavale Ă  Rota prĂšs de Cadix. L’ Navy ne peut rien faire en MĂ©diterranĂ©e ni au Moyen-Orient sans transiter par la rĂ©gion. Si les affaires et les flux financiers sont importants Ă  Gibraltar, c’est parce que les Anglais comprennent l’importance de leur prĂ©sence sur le Rocher. En termes de colonies, de commerce et de gĂ©opolitique, les Anglais ne sont pas des amateurs. C’est pourquoi Gibraltar abrite aussi des sous-marins nuclĂ©aires, malgrĂ© l’opposition de Madrid. L’Espagne est la seule puissance prĂ©sente des deux cĂŽtĂ©s du dĂ©troit de Gibraltar. Sur la pĂ©ninsule Ă  Tarifa et Ă  Malaga, mais aussi Ă  Sebta et Ă  MĂ©lillia. C’est ce qui rend et qui continuera de rendre les Ă©changes maroco-espagnols sur la dĂ©colonisation toujours compliquĂ©s avec l’Espagne mais Ă©galement avec l’OTAN. Il y a moins de six mois, en novembre 2014, le think tank madrilĂšne Instituto Elcano publiait un rapport remarquĂ© intitulĂ© L’Espagne regarde vers le Sud de la MĂ©diterranĂ©e au Sahel» dans lequel une attention particuliĂšre Ă©tait portĂ©e Ă  l’importance gĂ©oĂ©conomique grandissante» de la rive sud. Une place importante y Ă©tait rĂ©servĂ©e aux thĂšmes de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense, insĂ©parables de la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique du Vieux continent. Un conseil de la sĂ©curitĂ© maritime Ă  Madrid Depuis l’an passĂ©, Madrid dispose mĂȘme d’un Conseil de la sĂ©curitĂ© maritime qui se rĂ©unit une fois par mois et dont la prĂ©sidence tourne entre les ministĂšres de la DĂ©fense, des Affaires Ă©trangĂšres et de l’IntĂ©rieur. Le Maroc accĂ©lĂšre le pas. Le dĂ©troit de Gibraltar cĂŽtĂ© sud comprend dĂ©sormais deux stations de radars Ă  Tanger et du cĂŽtĂ© de Ksar Sghir. Un port militaire doit accueillir ses premiers marins marocains dĂšs cet Ă©tĂ© 2015. Celui-ci est situĂ© Ă  quelques miles de Tanger-Med, face aux cĂŽtes de Tarifa et de la baie d’AlgĂ©siras. La prise de conscience de l’importance commerciale et sĂ©curitaire de la zone nord du Maroc mĂ©diterranĂ©en progresse. Autrement formulĂ©e, elle a fait des pas de gĂ©ant en 10 ans. Outre le lancement dĂ©terminĂ© des infrastructures de Tanger-Med en 2006-2007, l’étude d’un projet similaire Ă  Nador, la construction du port militaire de Ksar Sghir et le souci de dĂ©velopper l’arriĂšre-pays de Fahs-Anjra relĂšvent de la mĂȘme logique. Tanger-Med rĂ©flĂ©chit au sens qu’il faut donner Ă  l’amplitude que prennent les aspects Ă©conomiques et sĂ©curitaires dans la rĂ©gion», indique une source de TMSA Ă  MĂ©dias 24. Le besoin d’une rĂ©flexion approfondie et professionnelle en termes de potentialitĂ©s, de risques, de forces et de faiblesses se pose. Pour l’instant, si l’investissement sur Tanger-Med est l’un des plus importants effectuĂ© au Maroc au cours de ces 10 derniĂšres annĂ©es, la province de Fahs-Anjra demeure paradoxalement l’une des rĂ©gions des plus pauvres et des moins alphabĂ©tisĂ©es du pays. Enjeux marocains Les enjeux sont Ă©normes pour le Maroc. C’est dans cette zone que se recrute aujourd’hui une grande partie des jihadistes marocains et espagnols qui donnent tant de soucis aux services de sĂ©curitĂ© des deux pays. Depuis 40 ans ici, la sagesse» populaire veut que les jeunes de la rĂ©gion aient le choix entre le trafic de drogue, la contrebande ou l’émigration pour s’en sortir». Depuis les guerres d’Afghanistan et d’Irak et Daech, s’est rajoutĂ©e l’option terrorisme aux trois premiĂšres. Tristes choix. C’est d’ici que s’exporte le haschich du Rif dont les revenus, des centaines de millions d’euros chaque annĂ©e, servent Ă  distordre une saine compĂ©tition politique» Ă  Tanger, TĂ©touan, Nador ou Al Hoceima notamment, mais pas seulement. L’argent de la drogue joue un rĂŽle d’amortisseur social important en Ă©tant blanchi dans la contrebande avec Sebta et MĂ©lillia. Les produits de contrebande sont stockĂ©s Ă  Fnideq et TĂ©touan avant d’ĂȘtre redistribuĂ©s sur le reste du pays. Le circuit de blanchiment est limpide. C’est d’ici Ă©galement que partent les pateras de jeunes Subsahariens originaires de pays avec lesquels le Maroc, les entreprises marocaines et la sociĂ©tĂ© civile marocaine souhaitent dĂ©velopper les Ă©changes. Enfin, plus de trois millions de Marocains vivent au nord du dĂ©troit de Gibraltar. Dont prĂšs de en Espagne. Un autre million en France et un autre demi-million en Italie. La ville de Sebta, moins de habitants, est peuplĂ©e Ă  moitiĂ© de musulmanĂšs comme aiment dire les rĂ©sidents espagnols de la ville pour dĂ©signer, sans distinction, les Espagnols d’origine marocaine ou les Marocains y rĂ©sidant lĂ©galement ou non. En rĂ©alitĂ©, la zone du dĂ©troit de Gibraltar, de Tanger Ă  Tarifa et de Sebta Ă  AlgĂ©siras, se trouve Ă  un moment historiquement porteur sur les plans Ă©conomiques et gĂ©ostratĂ©giques. Le Nord du Maroc et le sud de l’Espagne se dĂ©veloppent, les deux rĂ©gions faisant le lien entre deux continents, l’un riche, l’autre au potentiel reconnu. Le moment est Ă  saisir pour rĂ©duire l’économie de la drogue et favoriser l’entreprenariat, l’économie sociale et les initiatives privĂ©es. En 2015 comme en 2050, il y aura toujours 14 km qui sĂ©parent Tarifa de Tanger-Med, et 44 km qui sĂ©parent le cap Spartel tangĂ©rois du cap Trafalgar prĂšs de Cadix. Sur le plan gĂ©ostratĂ©gique, l’importante commerciale et militaire croissante de la zone du dĂ©troit ne peut que servir son dĂ©veloppement. C’est par lĂ  que passent 50% du pĂ©trole et 40% du gaz consommĂ©s en Europe. Plus de 75% des importations europĂ©ennes. Les ports de Tanger-Med et d’AlgĂ©siras sont autant marocains, qu’espagnols, africains ou europĂ©ens. Pour les Ă©conomies marocaine et africaine, Tanger-Med joue un rĂŽle chaque annĂ©e plus important. C’est de lĂ  que s’exportent les voitures et les piĂšces dĂ©tachĂ©es de Renault et par lĂ  que rentrent les intrants des industries textiles et Ă©lectroniques. Plus de camions passent par AlgĂ©siras chaque annĂ©e, du cĂŽtĂ© de Tanger-Med en 2014. De Tanger-Med, Renault a expĂ©diĂ© plus de vĂ©hicules produits en 2014 Ă  Melloussa vers ses concessionnaires d’Europe et du Moyen-Orient. La cohĂ©rence du dĂ©veloppement rĂ©gional prend forme. En 2014, Tanger-Med a traitĂ© un peu plus de 3 millions de conteneurs, AlgĂ©siras 4,5 millions. Le port marocain est considĂ©rĂ© comme l’une des infrastructures portuaires les plus connectĂ©es au monde, 16Ăšme sur 100. AlgĂ©siras est le premier port espagnol et mĂ©diterranĂ©en pour les conteneurs. Aujourd’hui, le trafic commercial Ă  travers le dĂ©troit de Gibraltar est supĂ©rieur Ă  celui du canal de Suez, d’Ormuz face aux cĂŽtes iraniennes ou de Malacca, au sud de la Malaisie. Gibraltar est le deuxiĂšme point de passage au monde aprĂšs le canal franco-britannique de la Manche. Le doublement en cours du canal de Suez Ă©gyptien doit enfin accĂ©lĂ©rer l’importance Ă©conomique de Tanger-Med et d’AlgĂ©siras. A la fin 2016, la mise en service du terminal Tanger-Med 2 doit porter la capacitĂ© du port marocain Ă  8,5 millions de conteneurs.
Lesanges gardiens du détroit. Dans les locaux de l'association humanitaire Tartessos, au fond d'une cour ombragée, à Cadix, Branly, natif du Congo-Kinshasa, et Abdelkader, un Togolais
Sur le dĂ©troit de Gibraltar, quand souffle le levant, ce vent humide venu de l'est, les habituĂ©s savent que les bateaux de migrants sont rares. Trop dangereux. Sur la mer parfois houleuse, les embarcations risquent d'ĂȘtre dĂ©portĂ©es vers l'ocĂ©an Atlantique. Pour prendre le large, les candidats Ă  l'exil attendent le retour du ponant, le vent d'ouest, dans l'espoir que les vagues les poussent vers les cĂŽtes espagnoles. Ces derniers mois, les arrivĂ©es de migrants sur le littoral andalou en provenance du Maroc sont Ă  la hausse. Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, 27 000 migrants sont entrĂ©s en Espagne par la mer, plus du double qu'en 2017, pendant la mĂȘme pĂ©riode. La PĂ©ninsule est dĂ©sormais leur premiĂšre porte d'entrĂ©e en Europe, devant l'Italie. "Nous avons alertĂ© depuis longtemps les autoritĂ©s espagnoles", rappelle Maria Jesus Vega, du Haut Commissariat aux rĂ©fugiĂ©s de l'ONU HCR. En 2017, dĂ©jĂ , environ 22 000 personnes sont arrivĂ©es ici par voie maritime, contre 8 000 l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les anges gardiens du dĂ©troitDans les locaux de l'association humanitaire Tartessos, au fond d'une cour ombragĂ©e, Ă  Cadix, Branly, natif du Congo-Kinshasa, et Abdelkader, un Togolais, racontent leur traversĂ©e, trois jours plus tĂŽt. Tous deux semblent Ă©puisĂ©s. A la tombĂ©e de la nuit, ils sont montĂ©s dans le mĂȘme Zodiac, prĂšs de Tanger. Cap sur Tarifa, pointe Ă  l'extrĂȘme sud de l'Europe continentale. Ils Ă©taient 45, entassĂ©s dans un bateau en plastique, dont dix femmes et deux bĂ©bĂ©s. "DĂšs le dĂ©part, la mer Ă©tait agitĂ©e, raconte Abdelkader. Le passeur avait parlĂ© d'une traversĂ©e de cinq heures. Onze heures plus tard, les vagues Ă©taient dĂ©chaĂźnĂ©es, le rivage hors d'atteinte. Nous Ă©tions transis de peur et de froid. Heureusement, l'un d'entre nous avait le numĂ©ro d'une certaine Helena." BasĂ©e Ă  Tanger, Helena Maleno, de l'ONG Caminando fronteras, sorte d'ange gardien du dĂ©troit, informe le quartier gĂ©nĂ©ral de Salvamento maritimo, les secours maritimes espagnols, de la prĂ©sence d'embarcations en danger. Des volontaires de la Croix-Rouge apportent une premiĂšre assistance aux migrants recueillis par le Luz de Mar. San Gonzalo Höhr Zamora pour L'ExpressOffre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Pourquoi l'Espagne ? La fermeture des autres routes - celle de la MĂ©diterranĂ©e orientale, via la Turquie et la GrĂšce, aprĂšs l'accord signĂ© en mars 2016 entre l'Union europĂ©enne et Ankara, puis celle de la MĂ©diterranĂ©e centrale par l'Italie - conduit les candidats au dĂ©part Ă  essayer une autre voie d'accĂšs. "En Afrique comme au Maroc, les causes de dĂ©part n'ont pas changĂ©, explique Mehdi Lahlou, professeur Ă  l'Institut national de statistique et d'Ă©conomie appliquĂ©e, Ă  Rabat. Mauvaise gouvernance, corruption, violence. Elles se sont mĂȘme aggravĂ©es." DIAPORAMA >> Les migrants de Gibraltar "Au Maroc, les troubles sociaux dans plusieurs rĂ©gions ont sans doute aussi Ă©loignĂ© une partie des forces de sĂ©curitĂ© de la surveillance des cĂŽtes", diagnostique de son cĂŽtĂ© Ignacio Cembrero, journaliste espagnol spĂ©cialiste du royaume chĂ©rifien. Au siĂšge de la Guardia civil la gendarmerie Ă  AlgĂ©siras, des agents surveillent sur leurs Ă©crans les mouvements au large des bateaux. Une multitude de points verts et bleus constellent les Ă©crans du systĂšme intĂ©grĂ© de surveillance extĂ©rieure Sive, des plaisanciers pour la plupart. Quand apparaĂźt un point rouge au parcours inhabituel, il suffit de pointer le curseur sur lui pour que les radars et les camĂ©ras situĂ©es sur les montagnes alentour zooment sur l'embarcation. En cas de besoin, les vedettes de la gendarmerie seront mobilisĂ©es, parfois pour intercepter une patera, un canot de migrants, souvent pour traquer des trafiquants de haschisch. "9 pateras sur 10 quittent le rivage marocain au large de Tanger, Ă  l'ouest du dĂ©troit de Gibraltar", moins surveillĂ©, explique le sous-lieutenant Fuentes, l'oeil rivĂ© sur son Ă©cran. De lĂ , ils font appel Ă  la sĂ»retĂ© maritime espagnole, autorisĂ©e, selon un accord entre les deux pays, Ă  porter assistance dans les eaux marocaines. Ecoutez Catherine GouĂ«set nous raconter son enquĂȘte auprĂšs des migrants en Andalousie sur Soundcloud. Au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, lorsque les conditions mĂ©tĂ©o favorables ont entraĂźnĂ© une nette hausse des arrivĂ©es, l'Etat a semblĂ© dĂ©passĂ©. Les communes du littoral ont improvisĂ©, au mieux de leurs moyens AlgĂ©siras, Barbate, Los Barrios, Tarifa ont ouvert des gymnases pour abriter les nouveaux venus. "Sans le moindre ventilateur, la chaleur y Ă©tait Ă©touffante, tĂ©moigne Palma Cadela de Isla, avocate bĂ©nĂ©vole. On informait les migrants sur les dĂ©marches Ă  suivre et on les dirigeait vers les associations les plus Ă  mĂȘme de leur venir en aide. La plupart des arrivants renoncent Ă  demander l'asile pour des raisons politiques ou humanitaires, mĂȘme quand c'est justifiĂ© ils ne peuvent apporter des Ă©lĂ©ments de preuve des persĂ©cutions subies." Avec le systĂšme intĂ©grĂ© de surveillance extĂ©rieure Sive, la Guardia civil garde un oeil sur les mouvements de bateaux en provenance du Gonzalo Höhr Zamora pour L'ExpressAprĂšs quelques semaines de pagaille, les autoritĂ©s ont fermĂ© les gymnases, au dĂ©but du mois d'aoĂ»t, et installĂ© deux centres d'accueil - l'un de 600 places, sur le site d'un ancien chantier naval Ă  San Roque, dans la baie d'AlgĂ©siras, l'autre de 700 lits, Ă  Chiclana, prĂšs de Cadix, administrĂ© par la Croix-Rouge. Trop peu, trop tard... Faute de place, les migrants sĂ©journent quelques jours dans les centres, guĂšre plus. Et le rĂŽle des ONG reste primordial. "Hier, nous avons Ă©tĂ© sollicitĂ©s pour aller chercher 14 jeunes au centre de Chiclana", raconte Gabriel Delgado, prĂȘtre chargĂ© de la question migratoire au diocĂšse de Cadix et l'un des responsables de Tartessos. "Ils restent ici le temps de souffler, de se retaper", ajoute-t-il. "LĂ -bas, il n'y a pas d'avenir pour les jeunes"Les locaux de l'association peuvent abriter 46 personnes, pas une de plus. Abdusalam, un Comorien ĂągĂ© de 23 ans, a traversĂ© le continent africain dans l'espoir d'une vie meilleure. "Il n'y a pas de travail lĂ -bas. Rien." Depuis quand est-il parti ? "Je ne sais plus. Ma tĂȘte a explosĂ©", confie-t-il, l'air absent. Sa famille s'est cotisĂ©e pour lui permettre de rejoindre son frĂšre Ă  Marseille. LĂ , "Inch' Allah !", il trouvera du travail pour venir en aide Ă  sa mĂšre et Ă  ses quatre soeurs, restĂ©es au pays. Un peu plus loin, Abdelkader Djobo, 37 ans, a fui la dictature du tyran togolais Faure GnassingbĂ©. Il vient du nord du pays, rĂ©putĂ© hostile au clan au pouvoir. "J'ai passĂ© deux ans en prison sans le moindre jugement." EscroquĂ© au Mali par un passeur qui lui faisait miroiter un visa pour les Etats-Unis, il a tout perdu. En Mauritanie, il s'est fait embaucher sur le port de Nouakchott, le temps de gagner de quoi rejoindre le Maroc. Deux ans de travail sur des chantiers Ă  Casablanca lui ont permis de rĂ©unir le pĂ©cule nĂ©cessaire Ă  la traversĂ©e. "1600 euros, lĂąche-t-il, quoique cela dĂ©pende de la nĂ©gociation... Je n'ai plus un sou. J'ai des amis Ă  Pampelune [Navarre], qui travaillent dans les champs. Je vais essayer de les rejoindre." Originaire du nord du Togo, Abdelkader Djobo a fui la rĂ©pression du rĂ©gime de Faure Gonzalo Höhr Zamora pour L'Express"Tous ces malheureux viennent moins parce qu'ils sont attirĂ©s par l'Europe que parce qu'ils fuient leur pays", constate Juan JosĂ© Tellez, Ă©crivain et journaliste de Cadix, spĂ©cialiste des migrations. La majoritĂ© des nouveaux venus proviennent d'Afrique subsaharienne. Moins de 15 % d'entre eux sont originaires du Maroc, parmi ceux arrivĂ©s cette annĂ©e. En vertu d'un accord signĂ© entre Madrid et Rabat, les Marocains interceptĂ©s sans papiers sont renvoyĂ©s sur-le-champ vers leur pays. Faute d'accords semblables, les expulsions vers la majoritĂ© des autres pays d'Afrique sont plus difficiles. "Une fois qu'ils quittent les centres d'accueil provisoire, ils restent sans papiers. Ils n'en sont pas toujours conscients", observe JosĂ© Villahoz, prĂ©sident de l'association Algeciras Acoge "accueil". INTERVIEW >> "Les causes qui poussent les migrants Ă  quitter l'Afrique s'aggravent" Les mineurs non accompagnĂ©s font exception. Ils bĂ©nĂ©ficient de la protection de l'Etat. C'est pourquoi les bateaux de clandestins marocains ne transportent quasiment que des adolescents. L'Espagne compte aujourd'hui 8 000 mineurs migrants non accompagnĂ©s, dont 70 % de Marocains. Il y a quelques jours, Susana Diaz, la prĂ©sidente de l'Andalousie, communautĂ© autonome qui en hĂ©berge le tiers, s'est plainte du manque de solidaritĂ© des autres rĂ©gions du pays. La voie Ă©troite de Pedro SanchezA Madrid, depuis le dĂ©but de l'Ă©tĂ©, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez tente de gĂ©rer la crise. Le jeune dirigeant espagnol est arrivĂ© au pouvoir par surprise, le 1er juin, Ă  l'issue d'une motion de censure dĂ©posĂ©e contre le gouvernement du Parti populaire de Mariano Rajoy, aprĂšs un mĂ©ga-procĂšs pour corruption. "Cela explique son imprĂ©paration. D'autant que l'immigration ne figurait pas parmi les prioritĂ© de son prĂ©dĂ©cesseur", souligne Elena Sanchez Montijano, spĂ©cialiste des migrations au Centre des affaires internationales de Barcelone Cidob, un institut d'analyse. Le centre Tartessos de l'association Cardijn Ă  Cadix offre repos et conseils aux nouveaux arrivĂ©s. Une majoritĂ© d'entre eux sont des Höhr Zamora pour L'ExpressMoins de deux semaines aprĂšs sa prise de fonction, le chef du gouvernement a mĂ©diatisĂ© l'accueil Ă  Valence de 630 passagers secourus par l'Aquarius au large de la Libye, aprĂšs le refus de plusieurs autres ports europĂ©ens, pourtant plus proches. Puis, dĂ©but aoĂ»t, Sanchez a donnĂ© son feu vert aux 87 migrants de l'Open Arms, Ă  AlgĂ©siras, un port loin d'ĂȘtre le mieux placĂ© pour ce navire Ă©galement en provenance de Libye, ce qui a surpris les ONG comme les Ă©lus locaux. Ensuite, tandis que l'Aquarius Ă©tait une nouvelle fois Ă  la recherche d'un port oĂč dĂ©poser 141 migrants supplĂ©mentaires, rescapĂ©s des eaux libyennes, Madrid a convenu avec l'UE d'accueillir 60 d'entre eux. "Pedro Sanchez a pris la question au sĂ©rieux, juge Elena Sanchez Montijano. En tĂ©moigne la crĂ©ation d'un 'commandement opĂ©rationnel unique' des forces de sĂ©curitĂ© espagnoles, et la rencontre avec Angela Merkel dans la rĂ©sidence officielle de Doñana, en Andalousie, en grande partie consacrĂ©e Ă  cette question." Au terme de cette rencontre, les 11 et 12 aoĂ»t, les deux dirigeants ont promis de peser sur Bruxelles en faveur d'une aide financiĂšre additionnelle Ă  Rabat pour contrĂŽler ses frontiĂšres. CoĂŻncidence ? La semaine passĂ©e, les ONG ont dĂ©noncĂ© des rafles de migrants subsahariens aux abords de Tanger, y compris parmi ceux rĂ©gularisĂ©s ces derniĂšres annĂ©es dans le royaume. Plusieurs centaines d'entre eux auraient Ă©tĂ© dĂ©barquĂ©s en bus Ă  Tiznit, Ă  800 kilomĂštres plus au sud. Migrants invisiblesDans les rues d'AlgĂ©siras, de Tarifa ou de Cadix, malgrĂ© la poursuite des arrivĂ©es, les migrants sont Ă  peine visibles. La plupart des candidats Ă  l'exil ne restent pas en Andalousie, oĂč le taux de chĂŽmage, Ă  23 %, accuse 8 points de plus que la moyenne nationale. DĂšs qu'ils le peuvent, ils se dirigent vers le nord et gagnent les grandes villes espagnoles ou d'autres pays europĂ©ens. A la diffĂ©rence des locaux amĂ©nagĂ©s par les associations, les centres d'accueil de l'Etat et de la Croix-Rouge sont fermĂ©s aux mĂ©dias. Le port de San Roque, oĂč a accostĂ© l'Open Arms, le 9 aoĂ»t, aussi. Une "opacitĂ©" qui agace journalistes et Ă©lus locaux. Le maire d'AlgĂ©siras, JosĂ© Ignacio Landaluce PP, reproche Ă  Madrid de ne pas l'avoir consultĂ© lors de l'accueil de l'Open Arms en Andalousie. Il dĂ©nonce aussi la focalisation des mĂ©dias sur les navires des ONG, tandis que ceux des secours maritimes sont passĂ©s sous silence "A AlgĂ©siras, proteste-t-il, on a reçu 30 Aquarius en un mois." L'Espagne compte aujourd'hui 8 000 mineurs migrants non accompagnĂ©s, dont 70 % de Marocains. Gonzalo Höhr Zamora pour L'ExpressA quelques mois d'Ă©lections rĂ©gionales et europĂ©ennes, Pedro Sanchez, Ă  la tĂȘte d'un gouvernement minoritaire, sait que sa marge de manoeuvre est Ă©troite. Les ONG lui reprochent de ne pas en faire assez. Mais la vague migratoire estivale a créé une surenchĂšre Ă  droite. Il y a une dizaine de jours, le groupuscule d'extrĂȘme droite Vox a organisĂ© un rassemblement au coeur d'AlgĂ©siras, attirant quelque 200 personnes, afin de dĂ©noncer l'"invasion programmĂ©e" du pays. Le successeur de Mariano Rajoy Ă  la tĂȘte du Parti populaire, Pablo Casado, au profil plus droitier que l'ancien dirigeant, se veut intransigeant "L'Espagne ne peut absorber les millions d'Africains qui veulent venir en Europe", a-t-il proclamĂ©, le 29 juillet, lors d'un dĂ©bat Ă  Avila. De mĂȘme, Albert Rivera, patron du parti libĂ©ral Ciudadanos, critique l'"angĂ©lisme" du chef du gouvernement et dĂ©nonce, Ă  l'instar des dirigeants de Vox et du PP, l'"appel d'air" provoquĂ© par l'accueil de l'Aquarius. Les humanitaires, eux, fustigent cette instrumentalisation. "Les politiques parlent d'arrivĂ©es massives et d'invasion, pointe Gabriel Delgado. Utiliser la peur pour en tirer des bĂ©nĂ©fices Ă©lectoraux, c'est immoral." L'Espagne risque-t-elle de subir le syndrome de l'Italie ? En 2015, la gĂ©nĂ©rositĂ© des habitants de l'Ăźle de Lampedusa avait Ă©tĂ© unanimement saluĂ©e. La maire de la principale ville, Giusi Nicolini, avait mĂȘme Ă©tĂ© reçue par le pape François. Las ! Trois ans plus tard, elle a Ă©tĂ© platement battue aux Ă©lections, et l'opinion semble plĂ©bisciter le discours hostile aux migrants du ministre de l'IntĂ©rieur, Matteo Salvini. Pour le moment, les deux situations ne sont pas comparables au total, depuis janvier, quelque 31 000 personnes sont arrivĂ©es par la mer ainsi que par voie terrestre dans les enclaves marocaines de Ceuta et Melilla. L'Italie, elle, avait reçu 120 000 migrants en 2017. Et une moyenne de 168 000, chacune des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Maria Luisa Serrano, de Tarifeños solidarios", collecte et distribue vĂȘtements et produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© aux migrants dans des locaux prĂȘtĂ©s par la mairie de Höhr Zamora pour L'Express La nuit tombe sur Tarifa. Tandis que les amateurs de kitesurf remplissent les terrasses de la vieille ville, Maria Luisa Serrano et Laetitia Goffard, de l'ONG Tarifeños solidarios, prĂ©parent des colis de vĂȘtements dans des locaux prĂȘtĂ©s Ă  leur association par la mairie. Entre deux rafales de vent, on perçoit le bruit d'un hĂ©licoptĂšre. "Quand on les entend, on sait qu'un sauvetage est en cours, explique Maria Luisa. Nous avons eu la chance de naĂźtre sur cette rive de la MĂ©diterranĂ©e plutĂŽt qu'en face, ajoute-t-elle, pointant du menton la cĂŽte marocaine, Ă  14 kilomĂštres de lĂ . Quand je vois ces adolescents dĂ©semparĂ©s, je me dis que ça pourrait ĂȘtre mon fils ou mon neveu. S'ils en avaient besoin, je serais heureuse que quelqu'un, quelque part, leur vienne aussi en aide." De notre envoyĂ©e spĂ©ciale, Catherine GouĂ«set. Photos Gonzalo Höhr Zamora pour L'Express Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
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Deplus en plus de migrants marocains dans le détroit de Gilbratar. Publié le : 25/06/2017 - 03:59 Modifié le : 25/06/2017 - 13:22. Des candidats à
En pleine crise diplomatique avec l'Espagne due Ă  l'accueil du leader du Polisario Brahim Ghali et au passage de milliers de jeunes marocains par la frontiĂšre de Ceuta, l'annonce du Maroc d'Ă©viter Ă  nouveau les ports espagnols pour le voyage de l'Europe vers leurs foyers de leurs concitoyens cet Ă©tĂ© pour des raisons sanitaires et le COVID-19 provoque une certaine surprise dans les entreprises espagnoles qui vont ĂȘtre touchĂ©es, notamment les compagnies maritimes, les ports et les stations-service et les hĂŽtels le long de l'itinĂ©raire allant des frontiĂšres espagnoles avec la France aux ports d'embarquement sur la cĂŽte sud de l'Espagne. Par exemple, le port de Ceuta cesserait de recevoir 1,2 million d'euros au titre des seules taxes portuaires correspondantes, qu'il a obtenues en 2019, alors que plus de 300 000 Marocains l'utilisent. Et d'autres entreprises connexes, comme les hĂŽtels et les agences de voyage, perdraient, selon certaines estimations, environ la moitiĂ© de leurs revenus annuels. La mesure annoncĂ©e il y a quelques heures prĂ©cise que seuls les navires en provenance de France, du port de SĂšte et de GĂȘnes en Italie seront autorisĂ©s Ă  arriver, comme l'annĂ©e derniĂšre, et avec les mĂȘmes conditions sanitaires, un test PCR Ă  l'embarquement et un autre Ă  bord. Bulletin technique Les mĂ©dias officiels consultĂ©s soulignent que le communiquĂ© publiĂ© est exclusivement technique et fait rĂ©fĂ©rence Ă  des raisons sanitaires, comme cela s'est produit l'annĂ©e derniĂšre. Ils indiquent qu'ils n'ont pas d'information sur le fait que cette dĂ©cision est, en principe, liĂ©e Ă  la crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc, ni si elle doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une autre mesure de pression par Rabat, ainsi que certains flux migratoires pour forcer les nĂ©gociations avec le gouvernement espagnol Ă  dĂ©cider de soutenir l'offre du Maroc d'accorder une large autonomie au Sahara sous sa souverainetĂ©. Une option qui, en dĂ©cembre dernier, a Ă©tĂ© soutenue par le gouvernement amĂ©ricain du prĂ©sident Trump et sur laquelle la nouvelle administration Biden n'est pas revenue. Ils ont suivi dans son sillage pour rĂ©soudre le conflit du Sahara qui dure depuis 45 ans et qui maintient plus de 150 000 Sahraouis et autres Subsahariens dans des conditions infrahumaines dans les camps de Tindouf, avec le soutien de l'AlgĂ©rie au Front Polisario. AFP/MARCOS MORENO - Des voitures stationnĂ©es devant un kiosque de vente de billets pour les ferries Ă  destination de Ceuta et Tanger, prĂšs d'Algeciras, le 8 aoĂ»t 2013. Le ministĂšre marocain des affaires Ă©trangĂšres a publiĂ© trois communiquĂ©s pendant le sĂ©jour du chef du Polisario, Brahim Ghali, exprimant son Ă©norme mĂ©contentement face Ă  la dĂ©cision du gouvernement espagnol, qui n'a pas Ă©tĂ© correctement communiquĂ©e ou expliquĂ©e. Dans le troisiĂšme communiquĂ©, il a soulignĂ© que la position marocaine Ă©tait la suivante tout comme le Maroc avait fait face Ă  la crise du mouvement indĂ©pendantiste catalan en Espagne, en dĂ©fendant l'intĂ©gritĂ© territoriale de son voisin et partenaire privilĂ©giĂ©, il exigeait maintenant le mĂȘme traitement de la part de l'Espagne envers l'intĂ©gritĂ© territoriale du Maroc en ce qui concerne le Sahara. Depuis le dĂ©part de Brahim Ghali d'Espagne le 1er juin, aucune nouvelle d'un Ă©ventuel contact ou d'une initiative ou intermĂ©diation qui permettrait Ă  l'Espagne et au Maroc de retrouver la confiance et l'Ă©tat des relations d'avant la crise. AFP/MARCOS MORENO - Des personnes attendent d'embarquer sur des ferries Ă  destination de Ceuta et Tanger au port d'Algeciras, le 8 aoĂ»t 2013. Le dĂ©troit ne sera pas traversĂ© en 2020 L'annĂ©e derniĂšre, d'un commun accord, les autoritĂ©s espagnoles et marocaines ont dĂ©cidĂ© de suspendre l'opĂ©ration dite de franchissement du dĂ©troit, connue au Maroc sous le nom d'opĂ©ration Marhaba bienvenue en arabe qui, au cours de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, 2019, avait eu un bilan global d'allers-retours de 3 243 045 personnes et 760 215 vĂ©hicules, incluant plusieurs destinations en AlgĂ©rie. L'opĂ©ration concerne 21 000 personnes et reprĂ©sente des dizaines de millions d'euros. Les ports espagnols utilisĂ©s Ă©taient AlgĂ©siras, Tarifa, Alicante, Almeria, Malaga, Motril et Valence, pour le trajet aller, et les ports du trajet retour Ă©taient Al Hoceima, Alger, Ceuta, Ghazouet, Melilla, Mostaganem, Nador, Oran, Tanger-Med et Tanger-Ville. Les entreprises qui seront touchĂ©es sont Balearia, Transmediterranea, Intershiping, FSR et AML Africa Morocco Link. Le Maroc joint Ă  cette dĂ©cision la fermeture depuis plus d'un an des frontiĂšres avec Ceuta et Melilla avec la justification officielle de prĂ©venir les contagions. Par ailleurs, le pays maghrĂ©bin avait dĂ©crĂ©tĂ© la fermeture des vols des compagnies aĂ©riennes de 41 pays jusqu'au 10 juin, Ă  titre de mesure complĂ©mentaire pour lutter contre la pandĂ©mie de coronavirus. DĂ©sormais, Ă  partir du 15 juin, les vols Ă  l'Ă©tranger sont repris selon deux listes de pays en fonction de la gravitĂ© de la pandĂ©mie. Une zone A avec moins de gravitĂ©, oĂč l'Espagne, les pays europĂ©ens et les États-Unis, seul un test PCR est demandĂ© 48 heures Ă  l'avance. Et la zone B avec les pays oĂč la situation est beaucoup plus grave. Le gouvernement de Rabat a toujours adoptĂ© des mesures restrictives trĂšs exigeantes dĂšs le premier moment oĂč il a connu l'extension de la pandĂ©mie au dĂ©but de 2020 et les rĂ©sultats sont que le nombre de dĂ©cĂšs n'atteint pas 10 000. En outre, elle a rĂ©alisĂ© une campagne de vaccination assez Ă©tendue parmi sa population, avec plus de 5 millions de ses habitants vaccinĂ©s avec les deux doses. L'opĂ©ration de traversĂ©e du dĂ©troit reprĂ©sente le plus grand mouvement de citoyens et de vĂ©hicules entre deux continents, l'Europe et l'Afrique, entre les mois de juin et septembre, et nĂ©cessite une structure organisationnelle et opĂ©rationnelle ; un plan de flotte adaptĂ© aux besoins ; le dimensionnement des capacitĂ©s d'approvisionnement et portuaires ; un dispositif de sĂ©curitĂ© ; des services sociaux et sanitaires ; des aires de repos, des systĂšmes d'information, de sĂ©curitĂ© routiĂšre et d'information. AFP/FADEL SENNA - Le ministre marocain des Affaires Ă©trangĂšres, Nasser Bourita, participe Ă  une confĂ©rence de presse conjointe dans la capitale Rabat, le 24 janvier 2020. Une machinerie complexe de 21 000 personnes Pour comprendre l'ampleur de ce dispositif, il convient de se rappeler ce que reprĂ©sente l'organisation de l'OPE chaque annĂ©e. C'est un mĂ©canisme complexe et un exemple de coordination entre diffĂ©rents organismes composĂ© de plus de 21 000 personnes qui est mis en place chaque Ă©tĂ© pour gĂ©rer la plus grande migration rĂ©gulĂ©e de l'annĂ©e entre l'Europe et l'Afrique, sous la direction du sous-secrĂ©taire du ministĂšre de l'intĂ©rieur et la coordination de la direction gĂ©nĂ©rale de la protection civile et des urgences. Au total, 11 directions gĂ©nĂ©rales, quatre dĂ©lĂ©gations et six sous-dĂ©lĂ©gations du gouvernement, deux communautĂ©s autonomes, 14 municipalitĂ©s et neuf ports d'embarquement sont impliquĂ©s dans l'OPE AlgĂ©siras et Tarifa Ă  Cadix, Malaga, Motril Grenade, Almeria, Alicante, Valence, Ceuta et Melilla. Du cĂŽtĂ© humain, des membres des forces et corps de sĂ©curitĂ© de l'État, de la direction gĂ©nĂ©rale du trafic, des ports de l'État, de la santĂ©, des traducteurs et du personnel de la Croix-Rouge. L'objectif est d'assurer une fluiditĂ© maximale de l'embarquement et la sĂ©curitĂ© des passagers, ce qui a entraĂźnĂ© en 2019 sept compagnies maritimes avec 34 navires et un Ă©norme dĂ©ploiement sanitaire et social.
TĂ©lĂ©chargezdĂšs aujourd'hui la vidĂ©o Prise De Vue Par Drone De Tanger Un Port Marocain Sur Le DĂ©troit De Gibraltar. Trouvez d'autres vidĂ©os libres de droits dans la collection d'iStock, qui contient des vidĂ©os de Afrique facilement tĂ©lĂ©chargeables. Les États-Unis feraient pression sur le Maroc et l’Espagne pour relancer le vieux projet de construction d’un tunnel dans le dĂ©troit de Gibraltar qui reliera l’Europe Ă  l’Afrique. Les Ă©tudes techniques ont Ă©tĂ© dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es et mises Ă  jour et le projet pourrait dĂ©marrer trĂšs tunnel dans le dĂ©troit permettra de favoriser les Ă©changes commerciaux et l’influence europĂ©enne et nord-amĂ©ricaine sur le continent africain, fait savoirVoto en Blanco, prĂ©cisant que Washington compte sur le Maroc pour rĂ©aliser ce projet stratĂ©gique que soutiennent l’Espagne et le reste de l’Europe. Les États-Unis placent au cƓur de ce projet, le port de Tanger-Med, en pleine croissance et qui menace les ports de fret espagnols, notamment le port d’ SECEGSA, entreprise publique espagnole, partenaire de la SNED au Maroc SociĂ©tĂ© nationale d’études du dĂ©troit de Gibraltar, et le CETMO Centre d’études des transports pour la MĂ©diterranĂ©e occidentale, ont rĂ©alisĂ© les Ă©tudes sur le tunnel sous-marin du dĂ©troit. Mais le projet peine Ă  prendre corps en raison de divers problĂšmes et Maroc veut renforcer ses liens commerciaux avec la Grande-Bretagne grĂące Ă  ce tunnel sous-marin et ne veut pas que la connexion s’établisse en Espagne. De son cĂŽtĂ©, l’Espagne exige le contrĂŽle de la partie europĂ©enne du tunnel. Mais au-delĂ  de ces querelles, la question des courants et de la consistance des fonds marins, constitue aussi l’une des difficultĂ©s techniques qui bloquent le dĂ©marrage du
\n \n port marocain dans le détroit de gibraltar
InaugurĂ©en 2007 et situĂ© Ă  quelques encablures du dĂ©troit de Gibraltar, le complexe portuaire qui dessert Ă  ce jour 174 destinations dans le monde a manutentionnĂ© l'an dernier 51,3 millions La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre T CodyCross Solution ✅ pour PORT MAROCAIN DANS LE DÉTROIT DE GIBRALTAR de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "PORT MAROCAIN DANS LE DÉTROIT DE GIBRALTAR" CodyCross Faune Et Flore Groupe 173 Grille 4 4 2 2 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Faune Et Flore Solution 173 Groupe 4 Similaires

Lamajeure partie de sa production passe en Europe, par le détroit de Gibraltar et le reste débarque sur les cÎtes andalouses. En 2013, l'Andalousie a

DETROIT DE GIBRALTAR / MIGRANTS – L’Union EuropĂ©enne et le Royaume du Maroc se sont mis d’accord pour financer la construction d’un pont au niveau du DĂ©troit de Gibraltar afin de relier l’Europe et l’Afrique ce sera le “Viaduc de Gibraltar”. L’objectif consiste Ă  sĂ©curiser ce point de passage des migrants tout en crĂ©ant une liaison terrestre directe entre l’Europe occidentale et l’Afrique. Le viaduc de Gibraltar, long de 14km et dont la construction dĂ©butera en 2024, permettra de relier l’Europe au Maroc par voie terrestre en seulement 1/4h ! Le DĂ©troit de Gibraltar sĂ©pare l’Espagne du Maroc. Il s’agit du seul point de passage maritime entre l’ocĂ©an Atlantique et la mer MĂ©diterranĂ©e. Il est trĂšs frĂ©quentĂ© avec plus de navires qui le franchissent chaque annĂ©e. Mais le DĂ©troit de Gibraltar ne constitue pas qu’un point de passage maritime puisqu’il s’agit de la principale route utilisĂ©e par les migrants pour rejoindre l’Europe. Et pour cause, cette traversĂ©e en jet ski ou petit bateau Ă  moteur ne dure qu’une vingtaine de minutes et se prĂ©sente comme beaucoup moins dangereuse que le passage de la Libye Ă  l’Italie. Toutefois, de nombreux migrants meurent chaque semaine durant cette traversĂ©e, en raison d’embarcations prĂ©caires ou surchargĂ©es qui s’échouent, ou encore parce qu’ils tentent une traversĂ©e Ă  la nage Ă©puisante qui dure plus de 5 heures. C’est pourquoi l’Union EuropĂ©enne et le Royaume du Maroc ont trouvĂ© un accord, ce vendredi 4 mai 2018, afin de sĂ©curiser ce point de passage des migrants. Pour ce faire, la rĂ©flexion a rapidement abouti Ă  l’idĂ©e de crĂ©er un viaduc qui reliera Tarifa Espagne Ă  Eddalya Maroc, distantes de 14 km. Si les villes de Tarifa et Eddalya ont Ă©tĂ© choisies pour la construction de ce pont, c’est en raison de leur proximitĂ© gĂ©ographique il s’agit des 2 extrĂ©mitĂ©s les plus proches entre l’Espagne et le Maroc 14km seulement. D’ailleurs, Tarifa est le point d’arrivĂ©e EuropĂ©en plĂ©biscitĂ© par les migrants. La construction du “Viaduc de Gibraltar”, entre Tarifa et Eddalya, dĂ©butera dans le courant de l’annĂ©e 2024 si tout va bien. Le temps que les plans du projet, confiĂ©s au cĂ©lĂšbre cabinet d’architecte marocain “Siana-Naji”, soient dessinĂ©s et validĂ©s conjointement par l’Europe et le Maroc. GrĂące Ă  ce viaduc, l’Europe et le Maroc veulent sĂ©curiser les dĂ©placements des migrants, comme nous le confie Peter Kaulfe, directeur du cabinet des relations internationales de l’Union EuropĂ©enne “Le viaduc de Gibraltar vise Ă  permettre aux migrants d’arriver en Europe sans risquer leur vie. Ce viaduc permettra par ailleurs Ă  la police aux frontiĂšres espagnole de mieux contrĂŽler les flux de migrants en distinguant ceux qui pourront ĂȘtre acceptĂ©s sur le territoire EuropĂ©en de ceux qui devront ĂȘtre expulsĂ©s.” La construction de ce viaduc devrait durer 2 ans, avec un dĂ©but des travaux en 2024. Le coĂ»t total prĂ©visionnel de l’ouvrage s’élĂšve Ă  950 millions d’euros “Nous avons budgĂ©tisĂ© 950 millions d’euros pour la construction du viaduc de Gibraltar, la moitiĂ© Ă©tant financĂ©e par le Maroc et l’autre moitiĂ© par l’Union EuropĂ©enne. Nous souhaitons un pont fonctionnel qui se fonde dans son environnement. La dimension Ă©cologique de ce projet est essentielle, tout en ne perturbant nullement le trafic maritime” explique P. Kaulfe. Mais ce viaduc ne prĂ©sente pas qu’un intĂ©rĂȘt pour les migrants puisqu’il pourra ĂȘtre empruntĂ© par n’importe quel quidam “Ce viaduc sera composĂ© de 2 fois 2 voies de circulation sĂ©parĂ©es par un terre-plein central large de 15 mĂštres sur lequel passeront les piĂ©tons et cyclistes. Ainsi, on pourra rejoindre l’Afrique depuis l’Europe et vice-versa en seulement 1/4 heure environ avec un vĂ©hicule.” Si la traversĂ©e des piĂ©tons et cyclistes sur le viaduc de Gibraltar sera gratuite, le passage des vĂ©hicules motorisĂ©s sera quant Ă  lui payant “La dimension Ă©cologique du projet veut que la traversĂ©e soit gratuite pour les piĂ©tons et cyclistes. Toutefois, nous allons instaurer un pĂ©age, dont le montant dĂ©pendra du gabarit du vĂ©hicule, pour tous les vĂ©hicules motorisĂ©s.” Ce viaduc de Gibraltar, long de 14km entre l’Europe et l’Afrique, aura le mĂ©rite non seulement de sĂ©curiser les flux de migrants mais aussi de faciliter l’accĂšs de l’Europe Ă  l’Afrique en voiture en quelques minutes seulement. Toutefois, ce nouveau viaduc ne constituera pas le plus long pont d’Europe puisque le Pont Vasco de Gama, au Portugal mesure plus de 17km de long ! Les Ă©changes entre l’Europe et l’Afrique seront donc facilitĂ©s et l’économie du Maroc a des chances de connaĂźtre un fort dĂ©veloppement grĂące au futur viaduc de Gibraltar ! viaduc de Gibraltar verra le jour dĂšs 20242018-05-05T152519+0200ludovicInternationaleddalya,europe,gibraltar,maroc,tarifa,union europĂ©enne,viaduc,viaduc de gibraltarDETROIT DE GIBRALTAR / MIGRANTS - L'Union EuropĂ©enne et le Royaume du Maroc se sont mis d'accord pour financer la construction d'un pont au niveau du DĂ©troit de Gibraltar afin de relier l'Europe et l'Afrique ce sera le 'Viaduc de Gibraltar'. L'objectif consiste Ă  sĂ©curiser ce point de... lapinmalin25

FraichementinaugurĂ©, Tanger Med 2 doit tripler la capacitĂ© en conteneurs du port marocain qui s’est imposĂ© comme un passage obligĂ© dans le dĂ©troit de Gibraltar. PassĂ© minuit, les camĂ©ras et les radars qui surveillent la cĂŽte dĂ©tectent une embarcation suspecte. Le centre de contrĂŽle informe la Guardia civile au port d'Algesiras, Ă  l'extrĂȘme sud de l'Espagne. "Ils cherchent sĂ»rement un endroit oĂč dĂ©barquer la marchandise", dit Jesus, un des policiers de garde qui tient Ă  protĂ©ger son anonymat. Ils sont trois Ă  sauter Ă  bord d'une vedette dotĂ©e de deux puissants moteurs de 300 chevaux, avant d'allumer une camĂ©ra infrarouge. Claudio, le pilote, conduit debout, tendu, une main sur le gouvernail, l'autre sur le levier d'accĂ©lĂ©ration. Entre les lumiĂšres du port d'Algesiras et celles de l'enclave britannique de Gibraltar, le bateau vole Ă  la surface de l'eau, laissant un Ă©pais sillage d'Ă©cume. "Braque le projecteur lĂ -bas", crie Jesus quand soudain ils localisent un canot pneumatique sans lumiĂšre. Ses deux occupants, vĂȘtus de combinaisons de flottaison, ne rĂ©sistent pas. Mais Ă  bord, les agents ont beau balayer la surface de l'eau de leur projecteur, ils ne trouveront rien. La cargaison a probablement Ă©tĂ© jetĂ© Ă  l'eau. Cette fois, c'Ă©tait sans doute du tabac de contrebande. Emmenant les deux suspects et leur embarcation, la vedette rentre au port. Mais parfois, les opĂ©rations se rĂ©vĂšlent plus violentes, et mĂȘme mortelles. Pour passer le haschich produit dans la chaĂźne du Rif nord du Maroc, les trafiquants utilisent des embarcations pneumatiques de 8 Ă  12 mĂštres de longueur, qui comptent jusqu'Ă  cinq moteurs et sont capables d'atteindre les 60 noeuds plus de 110 km/h. Leurs grandes organisations emploient une cinquantaine de personnes –pilotes, porteurs, chauffeurs, guetteurs– pour dĂ©barquer des cargaisons d'une ou deux tonnes, en ballots de 30 kg, explique Ă  l'AFP le lieutenant Pablo Cobo, chef de l'Ă©quipe chargĂ©e de la dĂ©linquance organisĂ©e et de la lutte antidrogue. Chaque kilo se revendra euros dans la rue, dit-il. Poursuites mortelles La police emploie aussi des hĂ©licoptĂšres pour "mieux poursuivre les embarcations et Ă©clairer la zone", dit M. Cobo. Les appareils, Ă©quipĂ©s de flotteurs pour le cas oĂč ils toucheraient l'eau, volent au ras des vagues pour obliger, par le souffle des pales, la vedette en fuite Ă  changer de cap. Le 9 aoĂ»t, une course-poursuite de ce type s'est achevĂ©e sur une plage de Gibraltar, suscitant des protestations de Londres contre l'entrĂ©e d'agents espagnols dans l'enclave disputĂ©e. "Ce sont des situations Ă  risque, du fait de la vitesse, d'une mer mauvaise, des manoeuvres des trafiquants qui tentent d'Ă©peronner notre bateau", dit Antonio, un autre garde civil. Depuis peu, ils ont mĂȘme appris Ă  faire dĂ©coller leur bateau pour qu'il s'Ă©crase sur celui des policiers. Il arrive qu'ils lancent des objets contre le rotor de l'hĂ©licoptĂšre. Cela a causĂ© la chute d'un appareil et la mort d'un agent il y a quelques annĂ©es, rappelle JesĂșs. Des pilotes employĂ©s par les "narcos" ont aussi trouvĂ© la mort en mer, des jeunes hommes de 20 Ă  30 ans attirĂ©s par une paie de plusieurs milliers d'euros dans une zone Ă  40% de taux de chĂŽmage, dit-il. Selon un rapport de l'Observatoire europĂ©en des drogues et des toxicomanies, "au cours des derniĂšres dĂ©cennies, le Maroc est devenu le premier producteur et exportateur mondial de rĂ©sine de cannabis, ou haschich". La majeure partie de sa production passe en Europe, par le dĂ©troit de Gibraltar et le reste dĂ©barque sur les cĂŽtes andalouses. En 2013, l'Andalousie a saisi 262 des 319 tonnes de haschich confisquĂ©es en Espagne. Et en 2012, 73,7% des saisies de haschich en Europe avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en Espagne, selon le MinistĂšre de l'IntĂ©rieur. Jouant au chat et Ă  la souris avec les policiers, les trafiquants surveillent les mouvements des patrouilles, s'aventurent sur des voies non navigables, et parfois, font sortir en mer des vedettes "leurres" sans aucune marchandise Ă  bord. En Ă©tĂ©, profitant des bonnes conditions maritimes, ils utilisent aussi des scooters des mers, plus difficiles Ă  dĂ©tecter. Quitte Ă  emmener par la mĂȘme occasion des passagers clandestins. "Une moto peut transporter quatre ballots de cannabis et deux migrants", explique Jesus. "Quand ils arrivent Ă  terre, ce sont eux qui se chargent d'emmener la marchandise Ă  l'acheteur, pour payer ainsi leur passage". Parcourezle dĂ©troit de Gibraltar en bateau pour observer trois espĂšces de dauphin dans leur habitat naturel. Vous ĂȘtes presque sĂ»r de les voir ! Grimpez au sommet du rocher en tĂ©lĂ©phĂ©rique pour profiter de vues imprenables sur la zone. À propos de cette activitĂ©. Annulation gratuite Annulation jusqu’à 24 heures Ă  l’avance pour un remboursement intĂ©gral RĂ©servez maintenant / Afrique Maroc PubliĂ© le 25/06/2017 - 0359ModifiĂ© le 25/06/2017 - 1322 Des candidats Ă  la migration au port de Tarifa, le 24 juin 2017. Marcos Moreno / AFP Samedi 24 juin, 224 migrants ont Ă©tĂ© recueillis en mer au large du dĂ©troit de Gibraltar, entre le Maroc et l'Espagne. Ils naviguaient Ă  bord de cinq embarcations chargĂ©es de plusieurs dizaines de passagers. Quelques subsahariens figurent parmi les migrants sauvĂ©s, mais la majoritĂ© est de nationalitĂ© marocaine et aurait quittĂ© la cĂŽte entre Tanger et Assilah. Une nouvelle migration constatĂ©e depuis plusieurs jours dĂ©jĂ . Depuis quelques jours ce sont de nouveaux migrants qui font l'actualitĂ© dans le dĂ©troit de Gibraltar des ressortissants marocains. Plusieurs dizaines ont Ă©tĂ© sauvĂ©s samedi aprĂšs avoir pris la mer entre Assilah et Tanger en direction de l'Espagne Ă  bord de grosses embarcations Ă  mouvement a pris de court les associations qui viennent en aide aux migrants comme Caminando Fronteras. MĂȘme les subsahariens nous ont fait part de leur Ă©tonnement de voir autant de Marocains prendre la mer », confie sa reprĂ©sentante Helana Maleno pour illustrer la surprise ces migrants, on trouve de jeunes hommes qui disent avoir fui la rĂ©pression dans le Rif, cette rĂ©gion du nord du Maroc secouĂ©e par des manifestations de contestation depuis plusieurs mois. Quatre Marocains qui ont rĂ©ussi Ă  gagner l'Espagne ont d'ailleurs dĂ©jĂ  demandĂ© l'asile en dĂ©nonçant les arrestations opĂ©rĂ©es dans les environs d'Al Hoceima ces derniĂšres Helena Maleno, la mĂ©tĂ©o clĂ©mente qui a prĂ©valu cette semaine a probablement Ă©tĂ© aussi un des dĂ©clencheurs de cette nouvelle vague d' l'Organisation internationale pour les migrations OIM, plus de 3 000 personnes ont atteint l'Espagne par la mer entre le 1er janvier et le 30 avril. Au moins 59 auraient pĂ©ri dans leur trajet. Ilsont Ă©galement rĂ©itĂ©rĂ© leur volontĂ© d’Ɠuvrer au renforcement des liens de coopĂ©ration entre les ports marocains et espagnols, Ă  la redynamisation du projet de liaison fixe Ă  travers le DĂ©troit de Gibraltar ainsi que la coopĂ©ration ferroviaire, fait savoir la mĂȘme source. L’article Le Maroc et l’Espagne rĂ©itĂšrent leur volontĂ© de redynamiser le projet de liaison fixe Ă 
Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă  cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes Port marocain dans le dĂ©troit de Gibraltar. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă  trouver Ă  partir de leurs dĂ©finitions. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă  ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Word Lanes Tanger C’était la solution Ă  un indice qui peut apparaĂźtre dans n’importe quel niveau. Si vous avez trouvĂ© votre solution alors je vous recommande de retrouner au sujet principal dĂ©diĂ© au jeu dont le lien est mentionnĂ© dans le corps de ce sujet. Vous allez y trouver la suite. Bon Courage Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar
Leport marocain sur la rive sud du dĂ©troit de Gibraltar, Ă  13 km des cĂŽtes espagnoles, fĂȘte ses onze ans. Le Maroc est classĂ© par les Nations unies Ă  la 16 e place mondiale pour le transport maritime. Il fait mĂȘme mieux que Le 6 juin, le gouvernement marocain a dĂ©cidĂ© d'ouvrir des lignes maritimes uniquement avec les ports de France et d'Italie et d'exclure les ports espagnols. Cet Ă©tĂ© comme l'annĂ©e derniĂšre, il n'y aura pas de dĂ©part des ports espagnols vers le Maroc. Dans un communiquĂ© de presse du ministĂšre marocain des Affaires Ă©trangĂšres, l'Espagne apprenait que l'OPE OpĂ©ration TraversĂ©e du DĂ©troit de Gibraltar ou l'OpĂ©ration Marhaba n'aura pas lieu cette annĂ©e. Il est pourtant l'un des plus grands mouvements de personnes sur le continent europĂ©en. Le gouvernement marocain a dĂ©cidĂ© d'ouvrir des lignes maritimes uniquement avec les ports français de Marseille et de SĂšte et le port italien de GĂȘnes et d'exclure les ports espagnols. Un impact important Une dĂ©cision qui affecte les voyageurs empruntant l'OPE chaque annĂ©e et ils sont nombreux. En 2019, derniĂšre annĂ©e oĂč l'OPE a eu lieu en 2020, elle a Ă©tĂ© suspendue en raison de la pandĂ©mie, un total de 3 242 970 passagers et 760 215 vĂ©hicules ont transitĂ© par l'Espagne pendant cette opĂ©ration, soit 3 % de plus que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, selon les chiffres du ministĂšre espagnol de l'IntĂ©rieur. La fermeture des ports marocains aux ferries espagnols impacte directement les ressortissants marocains espagnols, mais pas seulement. Plus de 3 millions de MRE marocains rĂ©sidants Ă  l'Ă©tranger vivent en Europe et empruntent la ligne maritime Espagne-Maroc. En effet, le coĂ»t du trajet entre les deux pays est le plus abordable pour rejoindre leur pays d'origine. Cet Ă©tĂ©, les MRE et les voyageurs qui souhaitaient visiter le Maroc devront partir de la France ou de l'Italie, mais Ă  un coĂ»t bien plus Ă©levĂ©. Un ferry partant du dĂ©troit couvre la distance en un peu plus d'une heure sur la plupart des trajets ceux qui partent d'Algeciras ou de Tarifa tandis que les ferries partant de SĂšte ou de Marseille couvrent leur trajet en une quarantaine d'heures, avec les coĂ»ts consĂ©quents Ă  bord Sur Twitter, nombreux sont les ressortissants marocains Ă  se plaindre de la dĂ©cision de leur gouvernement marocain qui rend leurs voyages plus chers au point de les rendre irrĂ©alisables dans de nombreux cas. Le Maroc ils ont grave abusĂ© Ă  fermer les ports hein c'est dĂ©gueulasse pour les gens qui voulaient partir. Ils pensent pas Ă  leurs ressortissants— Moony \u26a1\ud83d\udc3a J-28 s_rhmzn June 10, 2021 Pas de commentaire L'Espagne n’aurait pas Ă©tĂ© tenu au courant en amont de la dĂ©cision du gouvernement marocain. Celui-ci n'a pas souhaitĂ© faire de commentaire sur la situation, rapporte Cadenaser. Une dĂ©cision en consĂ©quence de diffĂ©rends entre les deux pays du Sud. Entre la crise migratoire et l'accueil d'un opposant politique en Espagne, les relations entre les deux pays ont Ă©tĂ© mises Ă  rude Ă©preuve ses derniers mois et se sont notamment intensifiĂ©es au mois de mai.

Lespremiers résultats diffusés des trafics portuaires montrent une progression des trafics conteneurisés dans bon nombre de ports. Shanghai demeure premier. Le premier port mondial conteneurisé demeurera en 2021 celui de Shanghai. Avec un trafic prévisionnel de 47 MEVP en 2021, le port du centre de la Chine enregistre une hausse de 8% de

La vedette fait rugir ses moteurs, la camĂ©ra thermique scrute la mer et la nuit dans le dĂ©troit de Gibraltar oĂč prospĂšrent les trafics, la police espagnole traque le haschich qui arrive du Maroc en Ă©normes minuit, les camĂ©ras et les radars qui surveillent la cĂŽte dĂ©tectent une embarcation suspecte. Le centre de contrĂŽle informe la Guardia civil au port d'Algesiras, Ă  l'extrĂȘme sud de l'Espagne."Ils cherchent sĂ»rement un endroit oĂč dĂ©barquer la marchandise", dit Jesus, un des policiers de garde qui tient Ă  protĂ©ger son anonymat. Ils sont trois Ă  sauter Ă  bord d'une vedette dotĂ©e de deux puissants moteurs de 300 chevaux, avant d'allumer une camĂ©ra le pilote, conduit debout, tendu, une main sur le gouvernail, l'autre sur le levier d'accĂ©lĂ©ration. Entre les lumiĂšres du port d'Algesiras et celles de l'enclave britannique de Gibraltar, le bateau vole Ă  la surface de l'eau, laissant un Ă©pais sillage d'Ă©cume."Braque le projecteur lĂ -bas", crie Jesus quand soudain ils localisent un canot pneumatique sans deux occupants, vĂȘtus de combinaisons de flottaison, ne rĂ©sistent pas. Mais Ă  bord, les agents ont beau balayer la surface de l'eau de leur projecteur, ils ne trouveront rien. La cargaison a probablement Ă©tĂ© jetĂ© Ă  l'eau. Cette fois, c'Ă©tait sans doute du tabac de les deux suspects et leur embarcation, la vedette rentre au parfois, les opĂ©rations se rĂ©vĂšlent plus violentes, et mĂȘme passer le haschich produit dans la chaĂźne du Rif nord du Maroc, les trafiquants utilisent des embarcations pneumatiques de 8 Ă  12 mĂštres de longueur, qui comptent jusqu'Ă  cinq moteurs et sont capables d'atteindre les 60 noeuds plus de 110 km/h.Leurs grandes organisations emploient une cinquantaine de personnes -pilotes, porteurs, chauffeurs, guetteurs- pour dĂ©barquer des cargaisons d'une ou deux tonnes, en ballots de 30 kg, explique Ă  l'AFP le lieutenant Pablo Cobo, chef de l'Ă©quipe chargĂ©e de la dĂ©linquance organisĂ©e et de la lutte antidrogue. Chaque kilo se revendra euros dans la rue, Poursuites mortelles -La police emploie aussi des hĂ©licoptĂšres pour "mieux poursuivre les embarcations et Ă©clairer la zone", dit M. appareils, Ă©quipĂ©s de flotteurs pour le cas oĂč ils toucheraient l'eau, volent au ras des vagues pour obliger, par le souffle des pales, la vedette en fuite Ă  changer de 9 aoĂ»t, une course-poursuite de ce type s'est achevĂ©e sur une plage de Gibraltar, suscitant des protestations de Londres contre l'entrĂ©e d'agents espagnols dans l'enclave disputĂ©e."Ce sont des situations Ă  risque, du fait de la vitesse, d'une mer mauvaise, des manoeuvres des trafiquants qui tentent d'Ă©peronner notre bateau", dit Antonio, un autre garde civil. Depuis peu, ils ont mĂȘme appris Ă  faire dĂ©coller leur bateau pour qu'il s'Ă©crase sur celui des arrive qu'ils lancent des objets contre le rotor de l'hĂ©licoptĂšre. Cela a causĂ© la chute d'un appareil et la mort d'un agent il y a quelques annĂ©es, rappelle JesĂșs. Des pilotes employĂ©s par les "narcos" ont aussi trouvĂ© la mort en mer, des jeunes hommes de 20 Ă  30 ans attirĂ©s par une paie de plusieurs milliers d'euros dans une zone Ă  40% de taux de chĂŽmage, un rapport de l'Observatoire europĂ©en des drogues et des toxicomanies, "au cours des derniĂšres dĂ©cennies, le Maroc est devenu le premier producteur et exportateur mondial de rĂ©sine de cannabis, ou haschich".La majeure partie de sa production passe en Europe, par le dĂ©troit de Gibraltar et le reste dĂ©barque sur les cĂŽtes 2013, l'Andalousie a saisi 262 des 319 tonnes de haschich confisquĂ©es en Espagne. Et en 2012, 73,7% des saisies de haschich en Europe avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en Espagne, selon le ministĂšre de l' au chat et Ă  la souris avec les policiers, les trafiquants surveillent les mouvements des patrouilles, s'aventurent sur des voies non navigables, et parfois, font sortir en mer des vedettes "leurres" sans aucune marchandise Ă  Ă©tĂ©, profitant des bonnes conditions maritimes, ils utilisent aussi des scooters des mers, plus difficiles Ă  dĂ©tecter. Quitte Ă  emmener par la mĂȘme occasion des passagers clandestins."Une moto peut transporter quatre ballots de cannabis et deux migrants", explique Jesus. "Quand ils arrivent Ă  terre, ce sont eux qui se chargent d'emmener la marchandise Ă  l'acheteur, pour payer ainsi leur passage".25/08/2015 141415 - Dans le dĂ©troit de Gibraltar Espagne AFP - Par Anna CUENCA - © 2015 AFP

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